J’avais envie de carottes, mais dans une alimentation cétogène elles sont trop glucidiques. La solution est la lactofermentation qui utilise les glucides pour fermenter les légumes. L’avantage est que ta carotte à la sortie et mille fois meilleure pour ta santé ! ça booste les vitamines et tout le monde est content…
Même les intestins fragiles aiment, la lactofermentation pré-digère les fibres, donc pour les petits tuyaux fragiles c’est impec !
Ça fermente sec, et c’est tant mieux
Imagine une carotte un peu timide, coincée entre deux bocaux. Un peu de sel et paf ! Elle entre en fermentation comme d’autres entrent en transe. Résultat ? Elle se transforme en bombe de probiotiques, sans avoir mis un pied en frigo.
La lactofermentation, c’est l’art ancien (et génialement simple) de laisser des légumes tremper dans de la saumure. Pas besoin de vinaigre, pas besoin de chaleur. Juste du sel, du temps et un peu de magie bactérienne. Les bactéries lactiques se réveillent, se mettent à boulotter les sucres et produisent de l’acide lactique. Ça acidifie, ça conserve, et ça soigne.
Les carottes font la révolution
L’un des légumes les plus faciles à dompter pour commencer, c’est la carotte. Elle est douce, croquante, sucrée juste ce qu’il faut. Coupée en bâtonnets, plongée dans une eau salée (2 à 3 % de sel), elle devient, en quelques jours à température ambiante, un snack probiotique savoureux. Et surtout : pas de vinaigre agressif, pas de pasteurisation, juste la vie.
Ici j’ai même pas eu besoin d’eau, le petit massage au sel produit suffisamment de liquide pour recouvrir les carottes.
Ce que tu gagnes dans le bocal ? Des vitamines préservées, des enzymes vivantes, une acidité naturelle qui protège les intestins et un microbiote qui te dit merci.
Tous au bocal : qui peut fermenter ?
Presque tout.
Les légumes racines sont les plus dociles, comme les
- carottes,
- betteraves,
- radis,
- navets,
- panais.
Les crucifères adorent ça aussi, surtout les :
- choux,
- brocolis
- choux-fleurs.
Enfin les :
- concombres,
- poivrons,
- haricots verts,
- tomates vertes,
- oignons,
- céleris,
- fenouils,
- aulx (ail au pluriel),
- piments.
se prêtent aussi au jeu. Tant qu’il y a un peu de sucre naturel pour nourrir les bactéries, la fête peut commencer.
Les bienfaits
Mais… c’est bon pour quoi exactement ? C’est bon pour tout. Pour les intestins d’abord. Les bactéries lactiques produites pendant la fermentation renforcent la barrière intestinale, réduisent l’inflammation, régulent le transit, et participent même à la production de neurotransmetteurs. Oui, manger des carottes fermentées peut vraiment améliorer l’humeur.
Ensuite, c’est bon pour l’immunité. Quand le microbiote est en forme, le système immunitaire l’est aussi. Et côté digestion, c’est royal : les fibres sont prédigérées, les vitamines B explosent, et certains antinutriments disparaissent dans la foulée.
Bref, c’est bon, point.
Et côté pratique ?
C’est presque trop simple. Tu coupes tes légumes, tu les sales (ou tu fais une saumure avec 30 g de sel pour 1 litre d’eau), tu les tasses bien dans un bocal bien propre, tu couvres avec la saumure, tu fermes et tu laisses à température ambiante pendant quelques jours. Quand ça sent bon l’aigre-doux et que ça fait des bulles, c’est gagné. Ensuite, direction frigo pour ralentir la fermentation et profiter plus longtemps de tes merveilles maison.
La chute ? Ça pétille, et ça soigne
Pas besoin de super-aliments hors de prix ni de pilules de laboratoire. Un simple bocal, un légume, du sel. C’est le retour du bon sens, avec en prime un microbiote qui rayonne.
Et comme dirait ta flore intestinale après une carotte fermentée : encore. Encore. Encore.
Pour plus de recettes joyeusement acidulées et des idées à croquer, une seule adresse : Céto Club. Et si le cœur t’en dit, rejoins la bande sur le groupe Facebook Céto Club & Co. On y cause bocal, intestins et coups de fourchette.

Carottes lactofermentées
Ustensiles
- 1 robot avec disque rapeur ou une râpe à gros trous
- 1 bol ou un cul-de-poule
- 2 bocaux
Ingrédients
- 1 kg de carottes
- 30 g de gros sel gris de mer
Instructions
- Peler et râper les carottes plus ou moins fins selon ses envies.
- Saupoudrer d'une cuillère bien pleine de gros sel gris de mer.
- Bien malaxer le tout pour répartir le sel dans les légumes râpés.
- Laisser reposer 15 à 30 minutes selon l'épaisseur du râpage, ici c'était fin donc 15 minutes. L'idée et de faire sortir du liquide des fibres des légumes.
- Remplir les bocaux, ici 500 g par bocal et laissant bien le jus sorti des légumes.
- Compresser les légumes vers le fond de façon à ce qu'ils soient submergés par le liquide. Il ne doit pas y avoir de bulles d'air à l'intérieur sinon ça pourrit.
- Fermer les bocaux et laisser à température ambiante 3-4 jours. Dès qu'il y a des bulles la lactofermentation se fait.