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Les efforts (en céto et ailleurs)

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Les efforts

J’ai voulu faire un article sur les observations sur les efforts. Aussi bien dans la vie qu’en alimentation cétogène ou bien encore d’autres idées. En illustration un homme qui a fait des efforts, c’est beau non ?

Les efforts les plus difficiles

Les plus difficiles des efforts sont ceux qui ne sont pas engendrés par une forte motivation. On prend une idée dans l’air du temps, une idée fugace et puis elle reste là, en suspend, sans aboutir à quoi que ce soit. Rien n’est fait pour mener l’idée à bien. J’observe sur le groupe Céto club & Co., des personnes qui ne s’informent pas, ne lisent pas, posent des questions sans s’intéresser vraiment aux réponses ou à chercher si l’on a répondu ou pas déjà sur le groupe. Les sempiternelles mêmes questions qui reviennent : comment calculer ses macros ? Que dois-je faire pour débuter ? Même si à la une du groupe il y a un post « Débuter en keto », le premier des articles qu’on peut voir en arrivant sur le groupe, la question revient, revient, revient. Cela ne pose vraiment aucun problème mais cette attitude est celle de la personne qui attend tout des autres. Une personne qui n’est pas totalement responsable d’elle-même. Les réponses à son corps, à sa vie, à tout… De petits bébés qu’il faut accompagner et prendre par la main. Cela ne me gêne pas, mais à chaque fois je pense que ces personnes là ne sont pas encore assez mûres pour se mettre au céto, pour devenir responsables de leur santé, de leurs choix.

Les efforts intellectuels

Pour se mettre au céto il faut lire, lire, lire, s’informer, comparer, comprendre, rechercher. Il existe des livres, des blogs, des vidéos de médecins spécialises, de chercheurs universitaires, de naturopathes, de résultats scientifiques, des personnes pour qui c’est une passion. Chercher à comprendre comment fonctionne son corps est la base absolue à la compréhension de ce qui nous va. Ce qui me va à moi n’ira pas forcément à d’autres, mon corps c’est celui qui me porte de la naissance à la mort, c’est mon compagnon, mon ami qui me veut vraiment du bien. Il n’est pas interchangeable, s’il ne vit pas bien, moi non plus je ne vivrai pas bien. Il faut que je compose avec lui que je le comprenne, que j’y fasse attention pour avoir une belle vie. Le comprendre, c’est la base, et pour avoir cette base il faut lire. Certains n’ont pas conscience de cet effort qu’il faut faire : lire et apprendre pour mieux vivre. Ce sont des choses qu’on ne peut faire à leur place ! On peut écrire les textes, expliquer par des vidéos, on peut faire ce qu’on veut pour aider l’autre mais si l’autre ne s’aide pas lui-même on ne peut rien y faire. Les textes sont là… tout est là… mais le minimum est de les lire…

J’ai appris à lâcher ceux qui s’abandonnent. Ma vie en céto est d’expliquer, d’encourager, mais après c’est à la personne de se prendre en charge et de faire ses choix, ou non-choix. C’est SA vie et là s’arrête mon engagement… Je suis très respectueuse des personnes qui choisissent d’autres voies que le céto car elles répondent à leurs besoins et personne n’a rien à y voir. Le choix de vie c’est aussi le choix de l’alimentation.

De l’idée à la réalisation

On a tous des idées sur n’importe quelle chose à faire. Mais combien sont réalisées ? Là l’effort souvent se place dans une notion de temps. Par exemple les pertes de poids, souvent demandées lorsqu’on arrive en céto. Il faut bien comprendre et réaliser qu’on ne peut perdre en quelques semaines le gain de plusieurs années de poids.

Tout d’abord le corps doit s’adapter à cette nouvelle alimentation, il doit faire des efforts incroyable pour développer des mitochondries, qui sont les centrales énergétiques qui utilisent les cétones, au cœur des cellules. Le corps fait un travail d’adaptation gigantesque en changeant le corps sur son mode de fonctionnement énergétique. En effet il passe de l’énergie des glucides à l’énergie des lipides. Cela demande du temps et durant ce temps on peut être vraiment très fatigué. Le corps apprend alors à utiliser le gras comme nouvelle source d’énergie. Cela facilite ensuite la perte de poids, parce que justement c’est lui la nouvelle énergie ! C’est le paradoxe de manger du gras pour en perdre.

Le temps de l’adaptation au céto est plus ou moins long selon l’état de l’organisme au moment où l’on commence. Si la nourriture de base était les glucides le temps d’adaptation sera bien plus long que si la personne mangeait peu de glucides, évidemment !

Une expérience

Il a été fait dans les années 70 une expérience où l’on a élevé deux bébés : un humain avec un chimpanzé. L’idée était que l’humain entrainerait le chimpanzé vers plus d’intelligence. En réalité c’est tout l’opposé qui s’est manifesté. L’enfant n’évoluait pas comme un enfant « normal » mais comme un chimpanzé et devenait attardé. Le cerveau a besoin de faire des efforts pour évoluer, d’être sans arrêt soumis à des stimuli, si on le laisse au repos il régresse. Les personnes qui ne parlent pas souvent ont du mal à trouver leurs mots. Les personnes qui ont quitté leur pays et qui ne parlent plus leur langue maternelle peuvent l’oublier peu à peu.

C’est ainsi dans tous les domaines de l’apprentissage, si on n’exerce pas, on n’y arrive plus ou moins bien. Les petits enfants roumains retrouvés dans les orphelinats après la chute de Ceausescu avaient 5 ans et en paraissaient deux, ne savaient pas parler et pas marcher. Aucun stimuli ça veut dire aucune avancée. Le cerveau humain a besoin de faire des efforts pour progresser, pour avancer. Il a besoin de se dépasser, d’aller plus loin. Celui-qui s’endort sur ses lauriers régresse.

C’est exactement ce qui se passe à l’école en ce moment, à force de baisser les exigences les enfants sont de moins en moins aptes à analyser, interpréter, calculer, comprendre. On fabrique des personnes faciles à gouverner car sans idées à opposer. Victor Hugo parlait dans la cour de récréation en latin avec ses camarades à 10 ans, aujourd’hui des correcteurs d’université font des fautes d’orthographe lorsqu’ils corrigent des copies… Si on pousse le cerveau il répond présent, si on le laisse dormir il vieillit très rapidement et la dégénérescence avec.

Une autre expérience

A deux professeurs on avait donné deux classes, l’une d’elle avait été qualifié d’élèves en difficultés et l’autre d’élèves brillants. En réalité les deux classes étaient composées d’autant d’élèves brillants que d’élèves médiocres, dans les mêmes proportions. Au bout d’une année on a observé ces classes. Celle des élèves qualifiés de brillants avait énormément progressé alors que les élèves qualifiés de problématiques avait stagné. Pourquoi ?

Les efforts demandés aux « brillants » étaient plus importants, le professeur partait du postulat qu’ils comprenaient et les entrainaient dans la spirale du savoir. En revanche le professeur des « difficiles » prenait plus de temps pour être sûr que ses élèves comprenaient bien, il s’arrêtait, regardait et essayait de faire passer le savoir au mieux avec l’idée qu’ils étaient plus faibles et fragiles. L’idée qu’ils avaient de leurs élèves donnait des résultats totalement différents. Ainsi quand les stimuli sont nombreux, forts et fréquents, le cerveau sait y répondre. Quand ceux-ci sont faibles et rares le cerveau s’endort.

Les stress du corps

J’ai fait un article sur les stress du corps qui font mincir. Les petits stress sont des évènements qui renforcent l’organisme. La vie nous amène à faire des efforts pour progresser, pour grandir. La facilité n’est pas de mise ni dans un corps, ni dans l’esprit pour que la vie soit réellement vivante. Le gros stress lui est néfaste car le corps s’use. Les petits stress eux permettent une évolution vers plus de force. Ainsi font les moines shaolins qui tapent leurs mains, leurs jambes et leurs têtes sur des morceaux de bois pour les rendre plus forts et plus résistants.

Conclusion

Alors que ce soit pour votre cerveau ou votre corps n’ayez pas peur de faire des efforts. La totalité de votre être y gagnera…

 

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