Le Keto Rash : la médaille qui gratte, mais qui claque !

Ah, le keto rash. Ce nom étrange qui sonne comme une attaque de Pokémon (« Kétorash, attaque démangeaison ! ») désigne en réalité un phénomène cutané aussi mystérieux qu’inattendu… et plutôt injuste. Oui, tu manges bien, tu tiens bon, tu carbures aux cétones… et paf, te voilà transformé·e en petit léopard en pleine mue. Mais pas de panique : ce n’est ni grave, ni sale, ni une punition divine. C’est même (roulement de tambour) le signe que tu fais les choses sérieusement !
C’est quoi ce bazar ?

Le nom savant, pour briller en société, c’est prurigo pigmentosa. Une sorte d’eczéma inflammatoire, souvent localisé sur le torse, le cou ou le dos, qui grattouille, qui rougit, et qui parfois fait des petits dessins sympas sur la peau (des ronds, des lignes… un peu comme si ton foie s’essayait à l’art abstrait).
Mais pourquoi ? Parce que ton corps, ce génie métabolique, est en train de passer en mode brûleur comme un chef. Il produit des cétones. Il fait le ménage. Il relâche tout ce que le sucre avait soigneusement camouflé pendant des années. Résultat : certains déchets métaboliques sont excrétés aussi par la peau. Et boum, la grattouille.
La vérité ? C’est une médaille d’honneur

Oui, ça gratte. Oui, c’est moche (un peu). Mais ça veut dire que tu es dedans, vraiment dedans. T’es pas en demi-mesure. T’es pas en « céto du dimanche ». T’es en guerre contre le sucre et ton corps t’envoie un petit message… un peu piquant, certes, mais bien intentionné.
“Félicitations, soldat céto. Tu es officiellement en cétose. Voici ta médaille… cutanée. »
Comment calmer la bête ?

Heureusement, il y a des astuces pour apaiser le feu de la cétose sans renoncer à la mission :
- Boire plus d’eau (les cétones aiment sortir, mais avec un petit coup de pouce)
- Revoir ses électrolytes (magnésium, potassium et sodium sont tes amis)
- Douches moins chaudes, et savon doux (pas de gant de crin façon 1943)
- Réintégrer un peu de glucides si c’est trop intense (par exemple un demi-avocat de plus ou une poignée de framboises, pas une baguette, évidemment !)
- Compléments comme la NAC ou les oméga-3, parfois utiles si ça persiste
Et surtout… DÉCOMPLEXE !

Tu vois quelqu’un se gratter le torse au marché ? Tu lui tends un flyer Céto Club avec un clin d’œil complice.
Tu croises une copine qui te dit « ah mais t’as un truc là sur l’épaule », tu réponds « oui, c’est mon tatouage métabolique. »
Tu vois ? On peut même en être fier.
En résumé ?
Le keto rash, c’est pas glamour, mais c’est le petit clin d’œil de ton corps qui te dit : « bravo, t’es sur le bon chemin ».
Et si tu grattes… gratte avec panache. Parce que t’es pas malade, t’es métaboliquement stylé·e.
Ce que dit la science

Ketogenic Diet-induced Prurigo Pigmentosa (the “Keto Rash”): un cas bien documenté d’un patient devenu un petit Picasso cutané 31 jours après avoir adopté un régime keto, avec disparition environ 18 jours après l’arrêt du céto.
Prurigo Pigmentosa: Review of the Literature, Impact of Ketogenic Diets and Proposal of a Hypothesis (2025) : une revue de littérature toute neuve (mai–juin 2025) qui fait le point sur le keto rash et jette une hypothèse très stylée sur la façon dont la cétose pourrait déclencher ce mini‑festival de démangeaisons. En gros : “Oui, on gratte, mais on comprend un peu mieux pourquoi et on propose même une théorie qui claque.”
Prurigo Pigmentosa Associated with a Ketogenic Diet in a Romanian Patient: A Case Report (2025) : Le tout premier cas enregistré en Roumanie ! Une ado de 16 ans se la joue guerrière céto, avec rash en bonus, résolu grâce à une dose de glucides et de la doxycycline. Conclusion : le keto rash, c’est un peu comme un badge international — on en trouve maintenant partout.
[L’image qui illustre cet article est attribuée à Orrling and Tomer S — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10226138]
Si le corps et ses réactions t’intéresse, ici tu trouveras plein d’informations.









































