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Dur de perdre du poids la 2e fois en céto

Souvent sur le groupe Céto club & Co. nous avons des personnes qui ne comprennent pas pourquoi elles ne perdent plus rapidement le poids et pourquoi c’était si facile la première fois. Et là, gros désespoir l’aiguille ou les chiffres de la balance ne bougent plus !

Voici pourquoi ?

L’effet « première fois »

Ah, la première fois. Le grand frisson. La balance qui décolle. Les pantalons qui flottent. Et le cerveau qui jubile : « Mais pourquoi n’ai-je pas commencé plus tôt ? Si j’avais su ça il y a des années, quelle perte de temps ! »

En cétogène, les débuts sont souvent magiques. Une fois dépassée la grippe cétogène. Faut quand même reconnaître que c’est l’étape la plus difficile !

Glycogène vidé, kilos d’eau évaporés, inflammation calmée, fringales envolées. Le corps change vite. L’humeur suit. On perd du gras, du ventre, de la fatigue. Et on gagne une étrange euphorie : celle de reprendre les commandes.

Mais voilà. Parfois on craque. On relâche. On se dit « juste un écart »… qui devient finalement un retour au sucre puis aux kilos. Et là, quand on veut revenir au céto, rien ne se passe comme prévu.

Quand le corps fait de la résistance

Le corps, lui, se souvient. Il n’a pas aimé ce yo-yo. L’organisme l’a vécu comme une menace. Il a appris. Il s’adapte. Et comme tout bon organisme programmé pour survivre, il se met en mode économie.

Cette fois, il ne lâche plus ses réserves aussi facilement. Il garde ses graisses sous clé, ralentit un peu le métabolisme, réduit la chaleur interne, freine la fonte. Il devient méfiant. Ce n’est pas un sabotage. C’est une stratégie de survie. Un réflexe archaïque de conservation.

Et toi, tu te retrouves à faire tout pareil… mais sans le même résultat.

Le chaos hormonal post-yo-yo

La reprise de poids après un arrêt de céto, ce n’est pas qu’une histoire de calories. C’est un ouragan hormonal. L’insuline revient en force. La leptine s’embrouille. Le cortisol grimpe, surtout si la reprise est vécue dans le stress, la honte ou la frustration. Et la ghréline, cette satanée coquine, recommence à chuchoter « mange encore » dans le creux de l’estomac.

Résultat : tu as faim sans raison. Tu stockes plus vite. Et tu perds plus lentement. Ce n’est pas ta faute. C’est une tempête silencieuse que ton corps traverse, sans mode d’emploi.

La deuxième fois : le piège de l’illusion

Le problème, c’est qu’on compare. On s’attend à retrouver la magie de la première fois. Et quand elle ne vient pas, on doute, on force, on restreint plus… ce qui fatigue le corps encore plus. On s’épuise et se décourage. On finit par dire « le céto ne marche plus pour moi », alors que ce n’est pas vrai.

Ce n’est pas que le céto ne marche plus. C’est que ton corps a changé, tes besoins ont changé, ton stress a changé. Et il faut changer ta stratégie aussi.

Revenir autrement

La deuxième fois, ce n’est pas un redémarrage. C’est une reconstruction. Il faut rassurer le corps. Le nourrir sans l’inonder. Le reposer sans l’abandonner. Recommencer plus doucement. Revoir ses quantités de lipides. Adapter les protéines. Régler les compulsions si elles sont là. Travailler le stress, le sommeil, l’estime. Parce que c’est là que tout commence vraiment.

Et surtout, ne pas chercher à revivre exactement ce qui a marché une fois. Il faut écouter ce qui est vrai maintenant.

Chute : Ce n’est pas plus dur, c’est plus subtil

La vérité, c’est que perdre du poids la deuxième fois en céto, ce n’est pas impossible. C’est plus lent, plus fin, plus intérieur. Ce n’est plus une course, c’est une danse. Et cette fois, tu connais les pas. Tu peux y aller les yeux mi-clos. En confiance. Sans la magie de la nouveauté… mais avec la sagesse de l’expérience.

Que dit la science ?

Metabolic adaptation to weight loss : implications for the athlete : quand tu perds du poids, ton corps ne fait pas que s’alléger. Il panique. Il appuie sur le frein métabolique pour ne pas fondre trop vite. Résultat : tu brûles moins qu’avant, même en faisant les mêmes efforts. Oui, même si tu fais du sport. Moralité ? Ton corps devient un radin énergétique. Et il faut le surprendre gentiment.

Adaptive thermogenesis with weight loss in humans : tu pensais que perdre du poids, c’était simple : manger moins, bouger plus ? Raté. Cette étude montre que le corps sabote en douce en réduisant sa combustion interne. Il devient plus économe qu’un vieux poêle à bois en plein été. Et tant que tu ne le rééduques pas, il garde ses réserves comme un écureuil parano.

Long‑term persistence of adaptive thermogenesis : même après des mois (ou des années !) de stabilisation, ton corps se souvient. Il garde une trace de la perte. Comme un ex jaloux, il n’oublie rien. Il continue à brûler moins qu’avant, juste au cas où tu recommencerais à mincir. Une vraie mémoire d’éléphant, cette thermogenèse. Faudra le rééduquer en douceur.

Does adaptive thermogenesis occur after weight loss in adults ? A systematic review : tu veux une réponse claire à la grande question : est-ce que le corps ralentit vraiment après une perte de poids ? Cette revue a décortiqué les études. Verdict : oui, souvent. Et surtout chez ceux qui perdent rapidement. Autrement dit, les fusées de la première fois galèrent souvent au retour. Pas à cause de flemme mais à cause de biologie.

Weight loss, weight maintenance, and adaptive thermogenesis : tu perds, tu maintiens… mais ton corps, lui, continue à faire la tronche. Cette étude montre que même quand tu fais tout bien, ton métabolisme reste ralenti. Il ne s’ajuste pas facilement, grogne et boude. Et il attend. Jusqu’à ce que tu craques. Sauf si tu le réconcilies avec du calme, du bon gras et du sommeil profond.

Adaptive thermogenesis in humans : imagine un thermostat interne qui descend dès que tu maigris. Voilà ce que cette étude décrit. Le corps baisse la température de base, freine la combustion et devient un champion du “moins je dépense, mieux je me porte”. Et plus tu as perdu, plus il serre la vis. Pas très fair-play mais prévisible.

Weight regain after weight loss: effects in weight-cycling athletes : les sportifs qui font le yo-yo savent : à chaque reprise de poids, le gras revient plus vite que les muscles. Et il est plus collant. Cette étude le prouve. Pire : le corps s’arrange pour que la prochaine perte soit plus difficile. Un vrai sabotage métabolique en mode looping.

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