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Des plantes à la rescousse de la ménopause

J’ai vécu les fournaises diaboliques suivies de glaciations d’une autre ère. J’ai nagé dans mes draps avant de les changer à 3 heures du matin. Puis j’ai rencontré Seigneur Kéto et là au bout de trois mois, plus rien, une vraie jouvencelle…Bon perso, j’ai eu cette chance mais toutes ne sont pas égales devant les lois hormonales. Le céto peut améliorer pour certaines personnes mais pour d’autres pas autant, alors voici ce petit article que je dédie à toutes les femmes qui souffrent de la ménopause. Messieurs, pas de jalousie sur ce coup là mais vous n’avez rien à faire sur ce post, ah pardon, c’est pour votre femme ? Restez bien sûr ! Mais s’il vous plaît ne vous sentez pas concernés… Là vraiment il s’agit de Madame… une vraie Madame de naissance avec génétique certifiée.

Le grand four intérieur

Un jour, sans prévenir, le corps se transforme en four. Pas un petit four mignon, non. Un four volcanique qui se déclenche au hasard, souvent vers 3h du matin. Bienvenue à la ménopause, ce moment fabuleux où les hormones font leur valise en laissant le thermostat bloqué sur « surchauffe ». Les œstrogènes s’éclipsent, et avec eux, le sommeil tranquille et l’humeur stable. Mais ce n’est pas une fatalité. On peut apprivoiser ce passage sans sombrer dans la folie ni le bain de sueur permanent.

La nuit, ce lointain souvenir

D’abord, il faut remettre un peu de paix dans les nuits. La mélatonine, cette précieuse alliée du sommeil, a du mal à se faire entendre quand les œstrogènes sont en chute libre. Il devient essentiel de se recréer un rituel. Le soir, on éteint les écrans et on dit non aux séries qui crient. On choisit plutôt une lumière douce, une tisane calme (avec de la sauge, de la mélisse ou du tilleul) et un bon livre. Le corps aime les habitudes et encore plus les températures fraîches : 18 °C dans la chambre, c’est parfait. Des draps légers, une ambiance posée et un peu de magnésium bisglycinate au coucher peuvent tout changer. Et si le mental est agité, rien ne vaut une marche en journée. Elle calme le stress, fait baisser le cortisol et prépare une nuit plus douce.

Feu de joie en pleine poitrine

Mais les bouffées de chaleur, elles, n’attendent pas. Elles surgissent comme une flambée de barbecue sans prévenir. Là encore, il existe des alliés. La sauge officinale reste la plante la plus connue : en tisane ou en extrait, elle fait merveille pour calmer les débordements thermiques. Le trèfle rouge aussi, avec ses isoflavones qui imitent gentiment les œstrogènes. Il vaut mieux éviter certains déclencheurs classiques : l’alcool, les plats trop épicés et le café après 15h. Ces plaisirs éveillent les vaisseaux sanguins… et déclenchent la grande rôtissoire interne. Pour se sentir libre, rien de mieux que des vêtements superposables, respirants, faciles à retirer si une montée de lave s’annonce.

Assiette anti-crise

Côté cuisine, le corps réclame de la paix et de la stabilité. Les oméga-3 sont de vrais pompiers de l’inflammation : on en trouve dans les sardines et les maquereaux. Pour garder une glycémie stable et éviter les montagnes russes émotionnelles, mieux vaut des protéines de qualité, comme les œufs, le poulet ou le tofu fermenté (tempeh). Les légumes les plus riches en fibres et antioxydants, comme les brocolis, le fenouil ou les courgettes, deviennent de précieux alliés. Les graines de lin moulues ou encore le tofu apportent des phytoestrogènes naturels, parfaits pour adoucir la transition hormonale. En revanche, le sucre rapide fait des ravages : il aggrave les bouffées, irrite l’humeur, et fatigue encore plus un corps déjà secoué. Les asiatiques mangeant fréquemment du tofu ont moins de problèmes que les européennes.

Ce n’est pas moi, ce sont mes hormones

Et puis, il y a le cerveau. Ce théâtre intérieur où l’on pleure pour un pain céto un peu sec et où l’on rit parce qu’un pigeon a cligné de l’œil. Ce n’est pas la folie, c’est hormonal. Pour ne pas se faire piéger par les émotions en mode looping, respirer profondément est un réflexe salvateur. La cohérence cardiaque fait des merveilles. Noter ce qu’on ressent, même brièvement, permet souvent de prendre du recul. Et s’entourer de gens bienveillants (un groupe, une amie, un thérapeute… ou une communauté comme Céto Club & Co), fait toute la différence.

Hormones or not hormones, that is the question

Certaines femmes se posent la question du traitement hormonal. Faut-il en prendre ou pas ? La réponse dépend de chacune. Pour certaines, c’est un renouveau immédiat. Pour d’autres, une prudence s’impose. Il existe aussi des alternatives naturelles, mais elles doivent être encadrées. Rien ne remplace un dialogue honnête avec un médecin qui écoute vraiment – pas celui qui hausse les épaules en disant “c’est l’âge”.

Phytoœstrogènes : quand les plantes s’improvisent hormonothérapeutes

À la ménopause, les œstrogènes font leurs valises sans laisser d’instructions. Résultat : le thermostat corporel fait n’importe quoi, les os grincent et le cerveau se demande dans quelle pièce il est entré. Dans cette joyeuse pagaille hormonale, les phytoœstrogènes arrivent comme des doublures naturelles. Ce ne sont pas vraiment des hormones, mais elles en ont l’air. Elles copient plus ou moins bien l’estradiol, la plus active des hormones féminines, celle qui s’évapore à la ménopause.

Mais ces phytoœstrogènes, ce ne sont pas des imposteurs mal intentionnés. Ils se contentent de se poser sur les récepteurs d’œstrogènes, comme des clés de secours. Leur force est douce, subtile, presque diplomatique. Pas assez puissants pour relancer un cycle, mais suffisamment présents pour calmer un peu la tempête.

Où trouver des phyto-oestrogènes ?

On les trouve dans trois grandes familles végétales : les isoflavones, les lignanes et les coumestanes. Les premières viennent surtout du soja. Pas n’importe lequel : le soja bio, fermenté de préférence, comme dans le tempeh ou le miso ou encore dans le tofu nature. Rien à voir avec les steaks de soja ultra-transformés au goût d’éponge parfumée à la betterave. Les isoflavones sont aussi très concentrées dans le trèfle rouge, une jolie fleur des prés qui cache sous ses airs champêtres un véritable arsenal hormonal végétal.

Les lignanes, eux, sont les discrets. Ils préfèrent les graines : celles de lin (à moudre, sinon elles repartent entières par la sortie de secours) et les graines de sésame. Ils s’invitent aussi dans certains légumes et fruits rouges, notamment les baies et les brocolis. Et enfin, il y a les coumestanes, les cousins exotiques qu’on croise surtout dans les pousses de luzerne et, encore une fois, dans le trèfle. Ce trèfle a décidément plus d’un tour dans sa tige.

Alors, est-ce que ça marche ?

Oui, dans bien des cas. Les études montrent que les phytoœstrogènes peuvent aider à réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur. Certaines femmes retrouvent un meilleur sommeil, une humeur moins volcanique et une peau un peu plus coopérative. D’autres notent une amélioration de la densité osseuse, un peu de soutien sur la mémoire et un effet anti-inflammatoire bienvenu, surtout en période de transition métabolique.

Mais attention, ce ne sont pas des bonbons magiques. Il faut un peu de patience pour sentir les effets. Ce n’est pas du Doliprane hormonal, c’est du jardinage moléculaire. On sème, on arrose, on observe. Et on évite d’en faire trop, car même les solutions douces peuvent se montrer pénibles si on les force. Un excès de phytoœstrogènes peut perturber l’équilibre inversement, surtout si l’organisme est sensible.

Attention pas de phyto-œstrogènes dans ces cas là !

Il y a aussi des cas où ces composés ne sont pas les bienvenus. Par exemple, quand on a des antécédents de cancer du sein hormono-dépendant, on consulte son oncologue avant de boire des litres de tisane au trèfle rouge. Idem si on suit déjà un traitement hormonal substitutif : mieux vaut éviter les cocktails incontrôlés, même si les ingrédients viennent du potager.

Mais sinon…

En revanche, quand le corps crie famine hormonale mais que le traitement classique n’est pas envisageable, les phytoœstrogènes deviennent des alliés précieux. Ils offrent un petit coup de main sans bouleverser toute l’horloge. Une cuillère de graines de lin moulues par jour, un peu de tofu nature dans une poêlée, une soupe au miso ou une salade aux brocolis croquants et le corps commence à respirer un peu mieux. Pas besoin de se transformer en moine bouddhiste nourri au tempeh, juste de faire entrer dans l’assiette quelques plantes bien choisies.

Au fond, les phytoœstrogènes, ce sont des messagers discrets. Ils ne gueulent pas comme des hormones de synthèse, ils murmurent à l’oreille des cellules. Ils ne relancent pas la machine, mais ils rappellent au corps comment vivre autrement, dans une version plus calme, plus ajustée, plus végétale de lui-même.

Pas la fin, juste un nouveau départ

La ménopause n’est pas une fin, c’est un reset. Le corps change, oui. Mais il peut aussi s’apaiser, se recentrer et s’alléger de bien des fardeaux. Avec un peu de stratégie, beaucoup de douceur et une bonne dose d’humour, cette période peut même devenir une renaissance.

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Études scientifiques vérifiées en temps réel

Menopause and cognitive impairment: A narrative review of current knowledge : quand les œstrogènes prennent la poudre d’escampette, le cerveau rame comme un vieux modem 56k. Concentration en vrac, mémoire de poisson rouge… heureusement, la recherche avance pour éviter que chaque pièce devienne une énigme façon escape game.

Effects of Sleep Fragmentation and Estradiol Decline on Cortisol in a Human Experimental Model of Menopause : quand l’estradiol fait la grève, le sommeil en prend un coup : insomnies, réveils nocturnes et nuits hachées deviennent la norme. Heureusement, réintroduire cette diva hormonale peut aider à retrouver des nuits paisibles et des rêves doux.

Estimated intake of dietary phyto-oestrogens in Australian women and evaluation of correlates of phyto-oestrogen intake: les Australiennes consomment bien moins de phytoœstrogènes que leurs copines asiatiques, sauf si elles mangent des graines de lin au petit dej’ et du tofu au goûter. Résultat : l’étude suggère qu’on peut booster son taux de ces hormones végétales sans se transformer en moine zen, juste en ajustant un peu son assiette.