Chute, compréhension et progrès
Comme dans la vie, on traverse en alimentation cétogène : chute, compréhension et progrès. Ne jamais oublier la leçon d’une faille pour progresser !!!
La chute
La chute c’est ce qu’on ressent quand on a dépassé ses macros ou bien qu’on a craqué.
Le dépassement des macros
Pour quelques grammes de glucides, de lipides ou de protéines de trop le corps ne va pas beaucoup réagir. C’est un régime qui stabilise énormément le corps. Alors une phrase que j’ai relevée il n’y a pas longtemps de Socrate « L’échec ce n’est pas de tomber, c’est de rester là où on est tombé ». Voilà c’est une longue route parfois que d’arriver à ses objectifs, regardez au loin et ne vous arrêtez à un petit incident.
Le stress est contre-indiqué et qu’il produit exactement le contraire de ce à quoi vous souhaiteriez arriver. Savez vous qu’en cas de stress le corps met 5 heures à récupérer et à refonctionner normalement ? Que d’autre part il fait monter la glycémie, ce qu’on évite absolument en keto ? Le stress abîme votre corps, il interdit l’amincissement, empêche le sommeil et provoque des montées de toxines dans le corps. Par exemple les larmes de tristesse contiennent des toxines que ne contiennent pas les larmes fonctionnelles (provoquées par des oignons par exemple).
Le craquage
Celui-ci arrive lorsqu’on est fatigué.e, que l’on a surestimé ses forces ou encore quand on a mal géré ses macros. Souvent les personnes qui veulent perdre du poids veulent se « punir » parce qu’elles ne sont pas satisfaites d’elles-même alors elles s’affament.
Le matin c’est facile de résister, on a la volonté chevillée au corps et au fur et à mesure de la journée, des odeurs alléchantes, des autres qui mangent, les heures des repas qui passent, cette volonté s’émousse en même temps que la faim commence à se faire sentir. Et puis là on se dit, allez juste un petit quelque chose, et de ce petit quelque chose qui ne fait pas de mal on avale beaucoup jusqu’à parfois la nausée.
Cela s’appelle les crises de boulimie. On ingère les aliments les uns derrière les autres, sans rime ni raison, juste pour avoir la sensation de plénitude. Se sentir plein après ce vide qui nous terrorise. Et à chaque bouchée le respect de soi et sa propre estime s’effritent. Souvent cela se passe caché loin du regard et du jugement des autres. Pour ne pas cumuler souffrances et l’indécence de nos dévorations. La brèche a cédé et le trop plein des frustrations s’avale sans fin, sans faim. L’écœurement physique mène à l’écœurement psychique, on sombre dans la partie obscure de notre être sans rien pour nous rattraper, sans plus rien pour nous consoler de cette immense solitude de souffrance.
Compréhension
C’est notre seule arme, chercher à comprendre ce qui s’est passé cette fois-ci, les mécanismes qui se sont mis en route pour qu’ainsi on dévie du chemin qu’on avait décidé de suivre.
Un carnet
Je vous propose ici de noter jour après jour si vous avez un dépassement et surtout un craquage. Vous y noterez sur la page de gauche :
- le jour
- l’heure
- ce que vous avez mangé avant de lâcher les brides
- ce qui a provoqué ce relâchement dans vos décisions
- le sentiment éprouvé juste avant le craquage
- les pensées qui vous ont traversé l’esprit
- le sentiment éprouvé après le craquage
Une fois cela écrit, penchez-vous sur vous-même avec bienveillance et esprit critique. Comme un père ou une mère bienveillant conseillerait son enfant pour qu’il aille mieux.
Puis sur la page de droite, posez vous les questions ? et notez les remèdesvous noterez les remèdes que vous pourriez apporter à l’origine de ce craquage.
- Avez vous suffisamment mangé le matin et suffisamment gras ?
- Avez vous dormi assez durant la nuit ?
- Les personnes que vous voyez vous ont-elles stressé ?
- Y a-t-il des personnes à éviter ?
Et toutes les origines possibles que vous voyez pour expliquer cela. Ainsi après avoir cerné le problème, écrivez les phrases qui vous mettent en évidence les gestes à poser, les phrases à dire, les situations à éviter.
Par exemple un tout petit déjeuner, un déjeuner hyper léger et le soir vers 19 h la ruée vers la nourriture. Là vous devez noter : prendre un petit déjeuner copieux, un bon déjeuner, occuper son esprit vers 19h avec des choses qui intéressent pour ne pas penser à la nourriture, anticiper les repas et ne pas passer trop de temps à la cuisine, préparer des douceurs keto possibles pour ne pas craquer sur le non keto. Etc.
Les progrès
Vous avez noté vos échecs, vous avez noté pourquoi vous avez parfois échoué.
Maintenant vous allez retourner votre carnet et vous allez noter vos réussites. Les unes après les autres.
VOS réussites, comment vous avez appris à gérer, pourquoi cette fois-là vous n’avez pas craqué ? Pourquoi cette personne ne vous fait plus plonger dans le désespoir ? Ce que vous avez appris sur votre nutrition. Sur la façon dont votre corps réagit positivement.
Vous noterez ce que vous avez compris et ce qui vous aide
Je ne peux vous parler que de moi :
- J’évite la télévision et les nouvelles qui me font souffrir.
- j’évite les personnes négatives, tristes ou angoissantes.
- je ne vais plus dans la cuisine à partir de 14h si j’ai décidé de ne pas manger le soir.
- Je prends des petits déjeuners solides et gras et un repas de midi normal.
- J’ai toujours au congélateur des douceurs keto en cas de craquage. Ils sont toujours keto et contrôlés.
- Je bois beaucoup, je prends des électrolytes.
- Je vais vers les personnes sensibles, amusantes, joyeuses et positives.
- J’essaie de me sentir utile et d’être créative.
Voilà le type de choses qui peut vous aider à aller vers vous-même. Évidemment je ne vous ai dit tout cela qu’à travers le filtre de ma propre vie et mon chemin est unique tout comme le votre.
Ce carnet c’est votre chemin de vie, vos chutes, vos interrogations et vos progrès. C’est votre meilleure façon pour mettre noir sur blanc la façon dont fonctionne votre corps, pour l’apprivoiser, pour l’accompagner vers une meilleure santé. Ce carnet résumera vos chute, compréhension, progrès.
Cela peut vous aider à analyser les évènements de façon pratique, cohérentes et au fur et à mesure savoir où vous en êtes.
Voici un proverbe japonais que je cite souvent :
« Tomber 7 fois et se relever 8 »
