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Punition en keto

Punition en keto

J’ai voulu aborder cet aspect de la punition en keto parce que je vois souvent sur le groupe Facebook Céto club  & Co. des personnes s’infliger des mortifications lorsqu’elles ont craqué et failli à leurs objectifs.

Le cercle vicieux de la punition

Oui c’est normal de se sentir frustré parce qu’on n’a pas tenu notre ligne. Évidemment qu’on n’est pas très content mais là je dis stop. Je vais vous montrer les différentes raisons pour lesquelles il ne faut pas se punir.

Montée du cortisol

Le cortisol est l’hormone du stress. Quand cette hormone envahit notre organisme alors il est en état de guerre. L’état de guerre pour un corps ça veut dire dans 90% des cas : je dois stocker… Cela veut dire qu’il est hors de question en temps de guerre d’utiliser le gras qu’on porte en soi. Parce qu’il doit servir en dernière limite à notre survie.

D’une part on ne déstocke pas mais en plus le cortisol donne l’ordre au corps de stocker. C’est à dire que le moindre morceau de nourriture est utilisé dès que c’est possible pour être stocké et remplir nos cellules graisseuses.

Vous voyez le truc ? Si vous voulez perdre du poids il faut ab-so-lu-ment vous détendre, absolument !!! Arrêtez de penser au poids pris et dites vous que si vous faites à nouveau bien les choses vous allez le perdre rapidement.

En gros CALMEZ-VOUS ! Sinon c’est tout à fait contre productif…

Pensez à vos objectifs de façon joyeuse en vous disant que vous tenez le bon bout et que vous allez forcément y arriver.

Ce moment là est juste une étape pour mieux comprendre et mieux réussir.

Punition : compensation et sur-compensation

Compensation

La punition après un écart consiste souvent à se priver de nourriture mais dans un mauvais esprit, comme si on voulait plier le corps à nos exigences.  Notre corps qui nous représente, nous supporte, nous aide, nous fait vivre devient l’ennemi à abattre. Plus aucune bienveillance vis à vis de notre meilleur ami, celui qui veut qu’on vive bien, longtemps et en bonne santé.

On devient une espèce de bourreau en infligeant la famine, le stress et le désespoir à ce corps qui nous veut (vraiment) du bien.

On est scindé en deux, le corps qui crie famine et l’esprit triste et malheureux.

Surcompensation

Une réaction de survie se met alors en place dans notre cerveau. Lorsqu’on n’a pas le comptant de calories certaines cellules du cerveau sont activées.

Et on devient obsessionnel vis à vis de la nourriture, on y pense, on y repense, et on pense qu’à ça. C’est la défense naturelle du corps pour la survie : sans nourriture on ne peut vivre. Il faut donc être obnubilé par cette nourriture pour y accéder.

J’ai des poules chez moi, des descendantes de dinosaures…comme toutes poules… Elles ne pensent qu’à manger toute la journée et fouillent partout pour trouver de quoi se nourrir.

Quand on se prive de nourriture on met en marche notre cerveau reptilien et cela devient obsédant. On pense aux plats qu’on va manger, ceux qu’on va se préparer, à cette bouchée non dégustée, à ce plat qu’on a mangé un jour il y a 5 ans.

Et là avec toutes ces émotions qui entrent en jeu et ces obsessions on craque et on se jette sur la nourriture.

Le jeûne comme réponse au craquage

Je pense que le jeûne doit être une démarche joyeuse, volontaire. Le jeûne ne doit pas être une réaction à une situation désagréable et surtout pas une punition.

Il est bien sûr très sain pour le corps et permet à celui-ci de se régénérer. Mais à mon avis le jeûne réalisé en stress et en punition est tout à fait contre productif.

L’état d’esprit avec lequel on fait les choses est essentiel à la réussite de la démarche autant pour le corps que pour l’esprit.

Jamais après une boulimie, une journée hyperphagique ou un repas trop copieux je ne conseillerais une abstinence de nourriture. Parce qu’à ce moment là, psychologiquement, on devient très très fragile.

On a perdu confiance en soi, on se sent misérable et faible devant la nourriture, devant ses propres décisions. Notre image idéale de nous même a pris une claque.

Alors si on force trop et qu’on se met en famine et qu’avec les réactions du cerveau à la fin d’une journée obsédée de nourriture on craque … c’est encore pire qu’avant… On est en plein dans un cercle vicieux dont il faut sortir.

Comment sortir du cercle vicieux ?

Les basiques

Au début de la diète cétogène vous avez calculé vos macros en fonction de vos objectifs de perte de poids ? Si oui reprenez les et si non alors il est temps de les calculer.

Vous pouvez le faire ici, la façon la plus adaptée et sur mesure !

Cela vous permettra de savoir combien de protéines, glucides et lipides vous devez consommer pour arriver à vos objectifs.

Donc la première des choses est de revenir aux basiques si efficaces concernant la perte de poids.

Le carnet

Pendant une semaine notez, reprenez le pesage des ingrédients, le calcul de vos macros pour revenir dans la ligne droite de la réussite. Ne laissez pas le « à peu près » ou le « pas tout à fait » prendre les rênes de votre vie. C’est vous le chef, c’est vous qui devez décider ce qui vous va, ce qui vous plaît.

La prise de conscience de ce que vous devez manger pour être en bonne santé ainsi que la maîtrise de votre assiette.

Reprendre les choses en main en profondeur

Il faut je pense réagir en adulte et analyser ce qui a provoqué cette chute. Pas se mortifier mais mieux se comprendre.

Chercher à savoir à quoi on pensait à ce moment là, quelle situation nous a mis dans cet état d’esprit, que ressentions nous ?

Que cette chute nous rende plus fort, plus intelligent, plus précis vis à vis de nous même. Non pas pour nous chercher des excuses mais pour comprendre pour l’histoire ne se reproduise plus.

La ruée sur la nourriture peut s’expliquer de milliers de façons différentes, à nous de voir à chaque fois pourquoi et ensuite pouvoir anticiper et parer à ces écarts.

Dehors la punition, vive la compréhension…

Conclusions pour éviter la punition

Voilà la façon intelligente et raisonnable pour poursuivre votre descente après un écart.

  • Vous ne punissez plus votre corps, mais à l’inverse vous lui apportez tout ce dont il a besoin.
  • Votre esprit s’apaise car vous faites bien ce que vous devez faire.
  • Votre hormone du stress n’est plus activée, votre corps n’est plus en guerre.
  • Tout se calme pour aller vers la victoire.

J’essaie d’aborder tous les aspects de l’alimentation cétogène ici petit à petit en prenant conscience de tous les facteurs soit concrets, soit plus émotionnels des problèmes alimentaires.

MAIS ATTENTION : lisez bien cet article pour ne plus vous mettre en danger !