Boulimie
Cet article sur la boulimie a été écrit, suite à la lecture du livre Brain over binge, par Coralie qui gère le groupe Keto & Co. dans le cadre de ses recherches sur les troubles du comportement alimentaire.
Bonjour,
voici un petit article que j’ai rédigé après avoir lu un livre sur la boulimie. Cherchant des solutions un peu partout, voici un résumé des choses qui me parlent réellement, pour une fois.
Le concept de ce livre sur la boulimie
Le livre s’appelle « Brain over Binge », ce qui veut dire « Le cerveau avant la compulsion alimentaire » en quelque sorte. L’idée fondamentale du livre est d’expliquer que les compulsions alimentaires viennent majoritairement de la mise en place de stratégies de restrictions alimentaires et de punitions (vomissement, excès de sport, jeûne et autres privations). Celles-ci induisent le cerveau à se mettre en état de « survie ».
Deux formes de pensées
On discerne souvent une forme de combat entre deux pensées quand nous sommes soumis à une tentation alimentaire. Comme
si une partie de nous la trouvait irrésistible et que l’autre la rejetait aussi fortement. Ce sont nos cerveaux reptilien et néocortex qui se livrent à une série d’argumentation pour remporter la bataille. Le cerveau reptilien est plus primitif et instinctif. Il se souci de notre état de survie. Ici, il lancera un signal fort pour s’alimenter et céder à la tentation si l’apport alimentaire ne lui a pas semblé suffisant. De l’autre côté, le cerveau néocortex est plus évolué et reste décisionnaire. Il nous permet de raisonner et de rejeter la tentation. Plus la privation est forte et plus la durée de la restriction est importante, plus le cerveau reptilien enverra un message fort.
Quand on décide de suivre un chemin plutôt qu’un autre, cela crée ou renforce une connexion au niveau cérébrale. Ainsi, le cycle peut s’avérer extrêmement vicieux.
RESTRICTION -> MESSAGE DE SURVIE ->CRISE DE BOULIMIE->PUNITION/RESTRICTION…
Lorsqu’on fait une crise de boulimie, on renforce les chemins (connexions cérébrales) que nous empruntons pour en faire des raccourcis qui fonctionnent quand le cerveau « animal » passe en mode survie. Cela devient des automatismes.
Les habitudes sont difficiles à modifier car les automatismes viennent perturber la raison. Une crise de boulimie peut être déclenchée par :
- Un excès alimentaire
- Une insuffisance alimentaire
- Un sentiment de solitude
- Un sentiment d’ennui
- Un stress
- Un énervement
- Une tension
… en réalité il y a des tas d’évènements (négatifs le plus souvent mais parfois c’est simplement une habitude) ou d’émotions qui peuvent générer cette envie de manger. S’il fallait attendre de régler tous les problèmes de notre vie pour voir la boulimie disparaître, cela serait insurmontable. Tout est possible mais cela n’engendre pas une boulimie mais un signal automatique qui veut emprunter ce chemin de boulimie.
Du cercle vicieux au cercle vertueux
Néanmoins, tout comme un cercle vicieux, il est possible de renverser la tendance et de créer des cercles vertueux. Pour cela, il faut emprunter la voie de la raison du cerveau néocortex. Plus on choisit un chemin raisonnable en écoutant sa satiété et moins la boulimie fait surface. Le cerveau s’habitue peu à peu à autre chose car il n’a plus besoin d’émettre ces signaux pour sa survie. Cela devient alors un automatisme à son tour.
Résumé
En résumé, c’est en étant plus à l’écoute de son corps et ses automatismes que l’on peut freiner ces chemins malheureux. La clef n’est donc pas de résoudre tous ses problèmes mais de répondre aux besoins du corps en comprenant ces signaux qui eux nous font du mal. Il faut donc se sentir en paix avec son alimentation et s’alimenter intelligemment pour ne pas ressentir de frustration importante.
Coralie
