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Un grand merci à Monsieur Cholestérol

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Le cholestérol, ce mal-aimé

Dès qu’on entend “cholestérol”, on imagine une artère bouchée et un cardiologue qui soupire. Pourtant, ce petit lipide a une vie bien remplie. Et surtout, il bosse dur, jour et nuit, pour que ton corps tourne rond. Pas de vacances, pas de RTT, pas de gratitude. Alors aujourd’hui, on remet les pendules à l’heure. Et on dit merci.

Le maçon des cellules : merci pour les murs

Imagine une cellule comme une maison. Elle a besoin de murs solides mais souples. C’est là que le cholestérol intervient. Il s’intègre dans la membrane cellulaire pour lui donner sa fluidité parfaite : ni trop rigide, ni trop molle. Une sorte de double vitrage intelligent. Sans lui, tes cellules seraient des yourtes mal fichues.

Le chimiste fou : il fabrique des hormones

Le cholestérol, c’est aussi la matière première de ton usine à hormones. Tu veux du cortisol pour réagir au stress ? De la testostérone pour affronter un lundi matin ? De la progestérone pour réguler ton cycle ? Tout part du cholestérol. C’est lui le précurseur. Sans lui, plus d’hormones stéroïdiennes. Bonjour les montagnes russes émotionnelles.

Le maître de la lumière : il crée ta vitamine D

Soleil sur la peau, réaction magique, et hop : de la vitamine D. Mais attention, sans cholestérol, pas de transformation. Il sert de base à cette vitamine essentielle à ton immunité, ton humeur et tes os. En clair, pas de cholestérol = pas de soleil dans ta vie. Littéralement.

Le mixologiste de luxe : il t’aide à digérer les graisses

Pour digérer une huile d’olive ou un œuf mayo, il faut des sels biliaires. Et surprise : ils sont fabriqués à partir de cholestérol. La bile, ce liquide jaune-vert qui sort de ton foie, c’est en grande partie du cholestérol recyclé. Oui, même ton foie fait du zéro déchet.

Le protecteur du cerveau : il t’aide à penser

Ton cerveau, c’est 2 % du poids de ton corps, mais il contient 25 % du cholestérol total. Ce n’est pas un bug. C’est parce qu’il en a besoin pour fonctionner. Le cholestérol permet la transmission des signaux nerveux. Sans lui, adieu mémoire, concentration, et bonne humeur. Le cholestérol, c’est un peu le wifi de ton cerveau.

Le réparateur d’urgence : il colmate les dégâts

Quand une artère s’abîme, qui vient réparer ? Le cholestérol. Il agit comme un pansement. Le problème n’est pas qu’il soit là. Le problème, c’est pourquoi il doit y aller. Comme si on accusait les pompiers d’être responsables des incendies. Un grand classique.

Le bouc émissaire le plus utile du monde

D’accord, trop de cholestérol oxydé, mal transporté, c’est un souci. Mais sans lui, on meurt. Littéralement. Ce n’est pas un ennemi, c’est un héros mal compris. Il mérite un Oscar, pas une chasse aux sorcières.

Pour aller plus loin

Dendrogenine A, premier suppresseur de tumeur dérivé du cholestérol – Inserm : La dendrogénine A, un dérivé naturel du cholestérol découvert par des chercheurs de l’Inserm, agit comme un suppresseur de tumeur en favorisant la différenciation des cellules cancéreuses et en ralentissant leur prolifération. Ce composé pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques contre certains cancers.

Cholesterol metabolism in the brain : le cholestérol joue un rôle crucial dans le cerveau, notamment dans la formation des synapses, la myélinisation et la signalisation neuronale. Comme le cerveau ne peut pas importer de cholestérol depuis le sang, il doit le produire localement, ce qui rend son métabolisme cérébral unique et vital pour la fonction cognitive.

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