Ah, la fameuse force mentale…
« Il suffit de vouloir. » « Il faut résister à la faim. » « Le mental contrôle tout. »
Voilà des phrases qui font joli sur un mug, mais qui peuvent faire beaucoup de dégâts dans un corps humain.
Se convaincre que résister à manger, c’est admirable ? C’est comme féliciter une voiture de rouler sans carburant. Oui, elle tient encore. Mais pour combien de temps ? Et à quel prix ?
La faim n’est pas l’ennemie
On a tendance à l’oublier : la faim, c’est un signal. Pas un caprice. Pas une faiblesse. Juste un petit message de ton corps pour dire : Hey, j’ai besoin de quelque chose pour fonctionner.
L’ignorer, c’est comme bâillonner un bébé qui pleure. Il se taira, oui. Mais il souffrira quand même.
Et ce n’est pas parce qu’on peut mentalement résister qu’on devrait le faire. À trop « tenir », le corps finit par lâcher. Et lui, il ne pratique pas l’auto-hypnose. Il fait des œdèmes, des carences, des troubles hormonaux, de la fonte musculaire. Il ralentit tout. Parce qu’il protège ce qu’il peut.
Le céto, ce n’est pas ça
L’alimentation cétogène, la vraie, n’est pas une version chic du jeûne déguisé. Elle ne vise pas à rendre muet ton estomac ni ne te pousse pas à vivre d’air et d’huile de coco.
Elle t’apprend à nourrir ton corps intelligemment. À l’écouter. À le stabiliser. Il faut lui donner assez de protéines pour ne pas fondre comme neige au soleil, assez de gras pour avoir de l’énergie, assez de vraie nourriture pour ne pas finir à plat sur ton carrelage en pleine session d’autodiscipline extrême.
Le but du céto ? Ce n’est pas l’effacement. C’est la clarté. L’apaisement. La stabilité. Pas la guerre contre soi, mais un armistice durable avec ses besoins.
La vraie force, c’est la lucidité
Ce n’est pas dur de s’affamer. Ce qui est difficile, c’est de s’écouter avec justesse. De sortir du fantasme du contrôle parfait. D’apprendre à faire confiance à son corps au lieu de le dominer.
Parce que dominer sa faim, c’est peut-être impressionnant un temps. Mais nourrir son corps avec intelligence, constance et respect ? Ça, c’est de la vraie force.
La revue scientifique
Dissociation corporelle : une réponse protectrice
Une revue dans Body Awareness and Bodily Dissociation décrit la dissociation corporelle comme une « stratégie protectrice contre les souvenirs, pensées ou sentiments douloureux ». On y parle d’une vraie coupure : éviter les signaux internes, se déconnecter émotionnellement, comme on appuie sur pause au niveau du corps
Manger ou ne pas sentir la faim : un symptôme d’anorexie mentale
Une thèse menée chez 137 femmes atteintes d’anorexie montre que renforcer le lien corps–esprit (via estime de soi, soutien social, conscience corporelle) est associé à une amélioration de la satisfaction corporelle et à une baisse des troubles alimentaires.
Autrement dit : les personnes qui « entendent » moins leurs besoins (faim, satiété…) développent plus de modèles alimentaires pathologiques.
Les circuits cérébraux de la dissociation
Une étude de Stanford a mis en lumière des circuits neuronaux spécifiques impliqués dans la dissociation — ce sentiment de ne plus « habiter » son corps, comme si on regardait sa vie depuis l’extérieur
Impacts graves en santé mentale
Chez les personnes souffrant de troubles alimentaires, une forte dissociation (déconnexion de ses sensations corporelles ou émotions) est corrélée à : un risque accru de comportements suicidaires, des troubles de l’image corporelle, de l’anxiété ou de la dépression
Cas clinique historique : Ellen West
Ellen West (1888–1921), figure tragique de la psychologie existentielle, personnifie la dissociation extrême : « Manquer de manger revenait à assassiner quelqu’un ». Sa relation avec la nourriture n’était pas physiologique, mais symbole d’un vide intérieur, d’une rupture entre le corps et l’esprit.
Pourquoi c’est pertinent
La faim ignorée volontairement, par volonté ou « auto-hypnose », n’est pas un acte de maîtrise, mais un acte de dissociation, un rejet des signaux du corps.
Le céto authentique participe au contraire à reconnecter, à rééquilibrer : il travaille avec la faim, la satiété, les signaux corporels — pas contre eux.
Envie d’en finir avec les injonctions absurdes ? Viens nourrir ton corps et ton esprit sur cetoclub.com et rejoins ceux qui font la paix avec leur assiette sur le groupe Facebook Céto Club & Co. On y mange on y rit, et on ne s’hypnotise jamais pour oublier qu’on est vivant.
Voici le texte que j’avais déjà mis sur le groupe, je le remets ici !
Quand la volonté devient une arme contre soi.
Il y a une forme de violence douce, presque invisible, qui se cache derrière certains discours sur le contrôle de soi. Elle se pare de jolis mots : discipline, maîtrise, mental. Mais en réalité, elle s’attaque à la racine même de la vie : la faim. Dresser son esprit contre son corps. Utiliser la pensée pour faire taire les signaux vitaux. S’imposer le silence intérieur face au besoin élémentaire de manger. Voilà une dérive qui se répand en silence, avec le sourire. On parle d’auto-hypnose, de force mentale, de dépassement.
Mais en vérité, il s’agit de coupure. D’une séparation profonde entre l’être et son enveloppe. Et cette coupure, à long terme, coûte cher. Privé de nutriments, le corps puise dans ses réserves les plus précieuses. Les muscles fondent, le système hormonal se dérègle, la fatigue s’installe. On croit avancer vers la santé, alors qu’on creuse un déficit invisible, jour après jour.
Ce n’est pas cela, l’alimentation cétogène. Le céto n’est pas une stratégie de privation. Ce n’est pas une guerre contre sa faim. Ce n’est pas un exercice de volonté extrême. C’est au contraire une manière de réconcilier le corps et l’esprit. De stabiliser la glycémie, de restaurer la satiété naturelle, de nourrir pleinement ce qui doit l’être : les muscles, le cerveau, le système nerveux.
Le céto véritable respecte la biologie. Il ne l’affronte pas mais répond aux besoins avec cohérence, avec justesse. Il ne cherche pas à tout dominer, mais à tout comprendre. Faire la paix avec son corps, ce n’est pas lui imposer le silence. C’est apprendre à l’écouter sans peur. Parce que la faim n’est pas une faiblesse. C’est une sagesse primitive. Une alliée. Et la réduire au silence n’est jamais une preuve de force, mais une perte de lien avec soi.
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