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Manger 5000 calories peut ne pas suffire

Je viens de regarder un reportage sur les enfants sumos. Notamment dans  une famille qui a essayé de donner à son fils une porte de sortie à son obésité. Il était moqué et il devenu la mascotte de sa classe.

Le prix à payer est lourd comme les 33 kilos pris en un an. De nombreux malaises, un quotidien pénible et un état de santé de l’enfant critique. Je me suis appuyée sur ce reportage pour faire cet article. Pour que la souffrance de ces petits bonshommes ne soit pas vaine…

Quand la faim n’écoute pas les chiffres voilà ce qui se passe.

Une montagne de riz et toujours la faim

Il y a des images qui restent en tête. Un enfant japonais, futur sumo, engloutit 5000 calories par jour. Des bols de riz, des nouilles, des soupes, encore du riz. Et puis cette phrase : « J’ai encore faim. »

Et là, tout s’arrête. 5000 calories. Et la faim qui continue.
On pourrait se dire : « C’est l’entraînement », « c’est culturel ». Peut-être. Mais il y a surtout un fait biologique qui dérange : le corps ne réagit pas à la quantité, mais à la qualité.

L’insatiable glucide

Les glucides rapides, c’est un peu comme les amis de soirée : bruyants, vite partis, jamais là quand on a besoin de profondeur.
Un plat de riz blanc, même énorme, provoque un pic de glucose dans le sang. Pancréas affolé, insuline libérée. L’énergie entre dans les cellules, le glucose redescend. Résultat : hypoglycémie réactionnelle… et retour brutal de la faim.

Ce cycle infernal est typique des régimes riches en glucides et pauvres en protéines et en lipides. On mange beaucoup. Ensuite on digère vite. Et puis on a encore faim. Encore. Toujours.

Le duo gagnant : protéines et lipides

Les protéines déclenchent la libération de choléocystokinine (CCK) et de PYY, deux hormones qui freinent l’appétit.
Les lipides, surtout les bons (oméga-3, acides gras saturés de qualité), déclenchent la production de leptine, l’hormone de la satiété à long terme.

Et surtout, ils prennent leur temps.
Leur digestion est lente, profonde, nourrissante.
Un repas riche en œufs, poisson gras, viande ou avocat cale durablement. Pas besoin de recharger deux heures plus tard.

Quand les hormones s’en mêlent

Ce n’est pas juste une question de volonté. C’est un orchestre hormonal qui joue dans l’ombre :

  •  Insuline, quand elle est trop sollicitée, rend les cellules sourdes à la leptine. Résultat ? On a mangé, mais le cerveau ne le sait pas.
  • Ghréline, la vilaine hormone de la faim, s’active quand les repas sont déséquilibrés ou trop pauvres en protéines.
  • Cortisol, l’hormone du stress, favorise les fringales de sucre et de gras industriel.

Ce qu’on mange, mais aussi la façon dont on vit, agit sur la faim.

Céto et satiété : la paix dans l’assiette

En alimentation cétogène, on donne au corps ce dont il a besoin : des acides gras pour l’énergie, des protéines pour la construction, très peu de glucides pour ne pas dérégler le système.

La faim s’apaise, les signaux redeviennent clairs.
On découvre ce que c’est, vraiment, que d’être rassasié.
Et non, ce n’est pas la même sensation qu’un ventre gonflé de riz ou de bière.

Ce que l’enfant sumo nous apprend

Il n’est pas question ici de juger une culture ou un mode de vie. Mais de rappeler une chose : la faim n’est pas une question de calories.
C’est une question de carburant adapté.
Et le bon carburant, ce n’est pas le glucose en continu, c’est l’équilibre des macronutriments, la stabilité hormonale et une vraie connexion aux signaux du corps.

Pour aller plus loin

The macronutrients, appetite and energy intake  : cet article examine comment les différents macronutriments influencent la satiété et la régulation de l’appétit. Il met en évidence que les protéines ont un effet plus marqué sur la satiété que les glucides ou les lipides.

Leptin resistance: underlying mechanisms and diagnosis : cette revue explore les mécanismes menant à la résistance à la leptine, une hormone clé dans la régulation de la satiété. Elle discute des facteurs tels que l’inflammation, les mutations génétiques et les altérations du transport de la leptine vers le cerveau.

High-protein diets and weight loss: a review: l’article examine comment un régime riche en protéines peut favoriser la perte de graisse corporelle en augmentant la satiété, la dépense énergétique et la régulation de la glycémie, tout en soulignant les risques potentiels tels que la charge rénale accrue et le déséquilibre métabolique associés à une consommation excessive de protéines maigres.

Pour découvrir des repas qui rassasient vraiment, rendez-vous sur cetoclub.com. Et pour en discuter avec d’autres gourmands lucides, rejoignez le groupe Céto Club & Co.