Il y a des jours où on oublie carrément de respirer. Trop de stress, trop d’écrans, trop de tout. Et puis il y a ceux où on découvre qu’il existe plusieurs façons de respirer. Pas juste inspirer-expirer comme un poisson rouge blasé. Non. Des respirations qui calment, qui redressent, qui soulagent, qui accouchent — et même qui font maigrir (si, si, attends).
Tu croyais que c’était automatique ? La respiration, c’est un peu comme les chaussures. On en a tous mais certaines changent la démarche.
L’acteur japonais et le souffle qui affine
C’est devenu un phénomène : Ryōsuke Miki, un acteur japonais, a affirmé avoir perdu plus de 10 kilos avec une technique de respiration. Pas de jogging. Pas de salade triste. Juste deux minutes par jour à expirer en serrant les fesses et le ventre.
Le principe ? Inspirer pendant 3 secondes, puis expirer fort pendant 7 secondes, en contractant un max les abdos et les fessiers. Ça chauffe, ça tire, ça sculpte. En gros, c’est du gainage planqué dans une expiration.
Pourquoi ça marche ? Parce que cette respiration profonde active les muscles profonds du tronc — le transverse, le fameux corset naturel. Et surtout, elle stimule la consommation d’oxygène, ce qui augmente légèrement le métabolisme. Ce n’est pas une baguette magique, mais pour réveiller un ventre endormi, c’est mieux qu’un crunch.
Celle pour se calmer (et éviter de hurler sur le facteur)
Quand le stress monte, on respire court, haut, vite. Et ça empire les choses. Alors que si tu ralentis, que tu souffles plus longtemps que tu n’inspires, ton corps comprend que le danger est passé. Il active le nerf vague, ce grand chef d’orchestre du calme intérieur.
Respirer en 4-6 (4 secondes d’inspiration, 6 secondes d’expiration), c’est comme appuyer sur pause dans ta tête. Le cœur ralentit, les muscles se détendent, les pensées se rangent.
Un conseil ? Fais-le par le nez (inspiration) et par la bouche (expiration douce), comme si tu soufflais sur une soupe chaude. C’est l’arme secrète des moines, des mamans et des gens qui ne veulent pas mordre leurs collègues.
Celle pour accoucher sans casser les murs
Le souffle de l’accouchement, c’est une respiration de guerrière zen. On inspire doucement… et on expire comme un filet d’air qui glisse. Parfois on souffle comme si on faisait de la buée sur une vitre. D’autres fois, on grogne comme une lionne. Tout dépend de la vague.
Ce souffle ralentit la panique, oxygène le bébé et permet aux contractions de faire leur travail sans que tout le corps se tende. C’est un souffle d’accompagnement, pas de résistance. On ne combat pas la douleur, on surfe dessus.
Et ça change tout. Moins de tension = moins de douleur ressentie. C’est physiologique. Le corps, en sécurité, sécrète plus facilement ses endorphines, ces petites morphines naturelles qui adoucissent tout.
Celle pour encaisser une douleur (et ne pas hurler)
Tu viens de te cogner l’orteil ? Tu as un spasme qui coince ? Respire fort et court par le nez, puis souffle doucement comme un serpent. C’est une technique ancestrale qu’on retrouve dans le yoga, le tai-chi et même chez les urgentistes.
Pourquoi ? Parce qu’en te concentrant sur ta respiration, tu détournes l’attention de la douleur. Et surtout, tu fournis de l’oxygène aux zones contractées. Résultat : le muscle se détend, la sensation baisse. C’est le souffle anesthésiant, en mieux.
Celle qui redresse ton dos
Tu es avachi ? Respire dans ton dos. Oui, c’est possible. En gonflant non pas ton ventre mais les côtés et l’arrière des côtes, tu fais travailler ton diaphragme comme un chef.
Résultat : ta posture se redresse, tes épaules s’ouvrent, ton cœur se déploie. Ce souffle-là donne de la hauteur, au propre comme au figuré. Il donne aussi un coup de boost à ton tonus postural.
Et en plus, ça t’évite le fameux ventre qui sort quand on inspire en poussant devant. Respire comme un accordéon à l’horizontale. Et regarde-toi dans le miroir : t’as déjà plus de prestance.
Alors, pourquoi ces rythmes particuliers ?
Parce que le rythme du souffle agit directement sur le système nerveux. Inspiration courte et expiration longue = activation du parasympathique (le mode détente). Respiration rapide et peu profonde = activation du système sympathique (le mode alerte).
Autrement dit : ton souffle est un levier sur ton cerveau. Tu veux te calmer ? Allonge l’expiration. Tu veux te dynamiser ? Accentue l’inspiration. Tu veux te recentrer ? Respire lentement, profondément, en conscience.
Chaque technique est une clé d’accès à un état intérieur différent. Et la bonne nouvelle ? Elles sont toutes gratuites. Pas besoin d’un coach, d’un abonnement ou d’un tapis de yoga biodégradable. Juste de ton souffle. Et d’un peu de conscience.
En conclusion : le pouvoir est dans le souffle
Tu respires déjà. Autant bien le faire. Parce que c’est là, à chaque seconde, ce souffle discret, fidèle, invisible. Il peut changer ton humeur, ton corps, ton rapport au monde. Il peut même t’aider à tenir dans les moments où tout tangue.
Alors inspire doucement… et souffle comme si tu écrivais un poème sur une vitre embuée. Parce qu’au fond, c’est peut-être ça : respirer, c’est écrire sa vie en silence.
Sources scientifiques vérifiées
Breathing pattern disorders and functional movement: Cette étude montre que respirer avec le ventre (respiration diaphragmatique) améliore l’équilibre et la stabilité du corps. En revanche, une respiration haute et superficielle peut augmenter le risque de déséquilibre et de blessure pendant l’effort.
Effects of Slow Breathing Exercises on Cardiac Autonomic Functions in Anxiety Disorder-A Randomised Control Trial : Cette étude montre que huit semaines de respiration lente améliorent nettement la régulation cardiaque chez les personnes anxieuses, en apaisant le système nerveux. Résultat : le cœur bat plus calmement, l’anxiété diminue, et tout l’organisme respire un peu mieux.
Relieving Stress and Anxiety with Breathing Techniques: cette page explique que des exercices de respiration, qu’ils soient simples ou plus structurés (respiration abdominale, souffle alterné, etc.), activent le système parasympathique, réduisent le cortisol, ralentissent le rythme cardiaque et apaisent le corps et l’esprit . De plus, ces pratiques renforcent la pleine conscience, aident à gérer les émotions et favorisent un état de calme global, ce qui améliore bien-être mental et physique.
Si le corps et son fonctionnement t’intéresse n’hésite pas à aller ici !