Autant dans les situations d’urgence le cortisol est essentiel autant s’il domine nos journées c’est la cata… Voici un petit top pour en savoir plus sur cette hormone à deux visages.
Je m’intéresse au fonctionnement du corps et je vous expose toutes mes trouvailles ici. Cela bien sûr pour l’explication du fonctionnement du céto mais pas que…
Cortisol : l’hormone qui court partout
Le cortisol, c’est un peu comme ce collègue hyperactif qu’on n’a pas invité mais qui débarque dès qu’il sent le chaos. Il en fait trop, il veut gérer mais parfois il aggrave tout. Cette hormone, qu’on appelle aussi l’hormone du stress est essentielle à notre survie. Le hic ? Elle aime trop son boulot. Et quand elle s’emballe à longue échéance, notre corps le paie cher.
De quoi est fait le cortisol et d’où il vient dans le corps
Le cortisol est une hormone stéroïdienne produite par les glandes surrénales, perchées au-dessus des reins. Sa matière première ? Le cholestérol. Oui, celui qu’on accuse partout. Transformé dans ces petites usines internes, il devient cortisol sous l’effet de l’ACTH (hormone produite par l’hypophyse).
C’est donc un produit maison, activé par le cerveau dès qu’il sent le danger, le froid, la faim ou l’agitation émotionnelle. Et comme il circule dans le sang, il touche à tout. Ce n’est pas un simple messager : c’est le chef de chantier des réactions d’urgence.
Comment il agit sur le corps et à quoi il sert
Le cortisol a deux faces : l’utile et l’infernale. Côté utile, il mobilise l’énergie quand il y a une urgence. Il libère le glucose dans le sang (même si on n’en a pas mangé), régule la tension artérielle, booste l’attention, module l’inflammation. En clair, c’est le starter pack de la survie.
Exemple : tu entres dans une grotte l’ours fonce sur toi, le cortisol est balancé à fond la caisse et tu prends tes jambes à ton cou. Là tu sens bien l’importance du cortisol qui envoie une blinde de sucre dans ton sang et te donne l’énergie de décarpiller vite fait.
Mais s’il reste trop longtemps en service, il sabote tout : stockage des graisses (surtout abdominales), fonte musculaire, résistance à l’insuline, affaiblissement du système immunitaire, troubles du sommeil et même perte de mémoire. Quand le stress devient chronique, le cortisol ne sait plus s’arrêter.
Exemple : ton boss te cherche sans arrêt des noises, tu arrives au boulot la crainte au ventre. Tu es en éveil permanent, chaque phrase, chaque attitude t’interpelle. Tu es en stress, avec du sucre qui circule dans le sang pour prendre la fuite ou affronter. Tes muscles sont prêts mais impossible de te mettre à courir comme un dératé pour dégager cette énergie ni de balancer une mandale à ton persécuteur. Moralité c’est toi que tu détruits, de l’intérieur, sans bruit…
Comment le faire diminuer
Bonne nouvelle : on peut lui dire de se calmer. Et ce, sans fuir au Tibet.
L’étude de l’université de Sussex (2009) a montré qu’une activité simple comme la lecture d’un livre papier pendant 6 minutes pouvait réduire le stress de 68 %. Même si elle ne mesure pas directement le cortisol, cette baisse rapide du stress s’accompagne généralement d’une chute mesurable du cortisol salivaire.
D’autres approches font aussi leurs preuves : respiration lente, cohérence cardiaque, contact avec la nature, rire (le vrai, pas les LOL forcés), musique douce, massages, sommeil réparateur, et alimentation riche en bons gras et pauvre en sucres rapides. En gros, tout ce qui dit au cerveau « tu peux lâcher prise » aide à faire baisser le cortisol.
Des études pour creuser
Chronic stress can wreak havoc on your mind and body: le stress chronique déséquilibre le corps en maintenant une production élevée de cortisol, ce qui perturbe de nombreux systèmes physiologiques. La Mayo Clinic alerte sur ses effets à long terme, notamment sur la santé mentale, cardiaque et digestive.
Effets du stress chronique :
- Anxiété, dépression, troubles de la mémoire
- Problèmes digestifs
- Hypertension, maladies cardiovasculaires
- Sommeil perturbé
- Prise de poids
- Douleurs et tensions musculaires
La musique
The Effect of Music on the Human Stress Response: l’étude de Thoma et al. (2013) publiée dans PLOS ONE a examiné l’effet de l’écoute de musique relaxante sur la réponse au stress. Les résultats indiquent que, bien que la musique n’ait pas atténué la réponse endocrinienne au stress, elle a favorisé une récupération plus rapide du système nerveux autonome après le stress.
La nature
The Unexpected Health Benefits of Forest Bathing : l‘article du Stanford Center on Longevity met en lumière les bienfaits du bain de forêt (Shinrin-yoku) par rapport à la randonnée traditionnelle.
- Randonnée : activité physique visant à améliorer la condition physique.
- Bain de forêt : pratique de pleine conscience en nature, axée sur la détente mentale et émotionnelle.
Le bain de forêt favorise la réduction du stress et de l’anxiété, diminue les niveaux de cortisol, abaisse la pression artérielle et renforce le système immunitaire. Il est particulièrement bénéfique pour les citadins exposés à un stress élevé
Le rôle du cerveau
Physiology and Neurobiology of Stress and Adaptation: Central Role of the Brain: l’article de Bruce S. McEwen souligne le rôle central du cerveau dans la perception et la gestion du stress. Le cerveau évalue les menaces et orchestre les réponses physiologiques et comportementales via des mécanismes neuronaux et endocriniens.
Le concept d’allostasie décrit la capacité du corps à maintenir la stabilité en s’adaptant aux demandes changeantes, mais une exposition prolongée au stress peut entraîner une charge allostatique, c’est-à-dire une usure cumulative de l’organisme. Cette charge peut affecter divers systèmes, notamment cardiovasculaire, immunitaire et cérébral, augmentant le risque de maladies chroniques.
Le stress chronique peut altérer la structure et la fonction de régions cérébrales clés comme l’hippocampe et le cortex préfrontal, impactant la mémoire, l’humeur et la cognition. Ainsi, bien que les réponses au stress soient adaptatives à court terme, leur activation prolongée peut avoir des effets délétères sur la santé globale.
Alors
Et si on arrêtait de courir après la performance, pour une fois ? Parce que le cortisol, lui, n’a pas besoin de café pour se réveiller. Il suffit d’un mail, d’un klaxon ou d’un petit stress sournois. Alors autant lui offrir une chaise longue, un roman et une tisane. Il ne mérite pas de diriger notre vie.
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