Il y a des idées qui naissent doucement, sans tambour ni trompette, mais qui font du bruit dans le cœur. Cuisiner pour la paix en fait partie. L’initiative a vu le jour en 2015, sans grand éclat, mais avec cette évidence simple : la cuisine peut être un geste d’amour, un lien entre les êtres, une façon d’embrasser le monde sans passeport. L’association qui la porte, nichée au creux du blog La Tendresse en Cuisine, s’est donné une mission double : offrir un espace de paix intérieure à travers l’alimentation bienveillante et construire des ponts entre les peuples grâce aux plats partagés.
Concrètement, cela veut dire que chaque fête nationale est une invitation à la rencontre. Quand le Sénégal célèbre son indépendance ou que la Grèce honore ses racines, une recette emblématique est mise à l’honneur. Une recette choisie, racontée, cuisinée avec attention. Parfois transmise par quelqu’un du pays, parfois proposée avec tendresse et curiosité. Ce n’est pas un défilé de plats exotiques. C’est un tissage délicat entre les cultures, les odeurs, les mains qui pétrissent et les histoires qu’on se raconte.
À côté de ce voyage autour du monde, un autre chemin s’ouvre, plus intime : celui du Céto Club, hébergé sur le blog du même nom. Un coin à part, mais pas à l’écart, pour ceux qui cherchent une façon différente de nourrir leur corps et leur esprit. Là, on cuisine en conscience, on allège ce qui pèse, on explore une autre manière d’habiter son assiette. Pas de dogme, pas d’injonction, juste une main tendue pour ceux qui veulent retrouver un équilibre, une santé plus stable, parfois même une joie oubliée.
D’un côté, on y trouve des recettes cétogènes : des plats pauvres en sucres mais riches en goût, conçus pour soutenir l’énergie sans épuiser le corps. L’alimentation cétogène n’est pas une mode, c’est un outil puissant pour apaiser l’inflammation, retrouver sa clarté mentale, réguler son appétit. Ici, elle est partagée avec tendresse, adaptée, expliquée, incarnée dans des recettes simples, joyeuses, accessibles. C’est une cuisine qui écoute, qui répare, qui respecte le rythme de chacun.
De l’autre côté, il y a Le Mag, un espace de découvertes et de compréhension. Un lieu où l’on explore comment fonctionne vraiment le corps humain, ce qu’il nous murmure à travers ses signaux et comment l’alimentation peut l’accompagner. Chaque article est un pas vers plus de clarté : des études scientifiques, des explications digestes, des ponts entre la biologie et la vie quotidienne. On y apprend, on y sourit, on s’y sent moins seul face aux questions qu’on n’ose parfois pas poser.
C’est ce duo-là qui fait la force du Céto Club : une assiette qui soigne, une parole qui éclaire. Rien d’élitiste, rien d’obscur. Juste un chemin pour mieux se connaître, mieux vivre et peut-être, au passage, mieux aimer les autres aussi.
Et parce que cette paix-là ne s’arrête pas au bord de l’assiette, l’association rêve plus grand. Elle imagine une petite maison, un jour, pour mettre en lien ceux qui aiment cuisiner et partager, rire, découvrir et savourer. Une cuisine joyeuse, qui circule de maison en maison, comme une bonne odeur qu’on ne retient pas.
Dans cette aventure, il n’y a ni frontière, ni hiérarchie. Juste des êtres humains qui se croisent autour d’un plat. Qui s’écoutent à travers les épices, qui se reconnaissent dans un pain partagé. Cuisiner pour la paix, c’est tendre une assiette comme on tend la main. C’est dire à l’autre : « Je te vois. Je te respecte. Et je suis curieux de toi. » Et ça, en ces temps troublés, c’est peut-être la plus belle des révolutions douces.
