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Trop de viande maigre ? Pourquoi ton corps fait la grimace sans le gras
Ah, la bonne vieille peur des reins fatigués en céto… À croire que dès qu’on mange autre chose que des pâtes, nos reins jettent l’éponge ! Pourtant, ce qu’on oublie de dire, c’est que le danger ne vient pas des protéines en elles-mêmes, mais de ce qu’on en fait. Et surtout : avec quoi on les mange.
La viande maigre seule ? Pas de cadeau pour le corps
Imagine un feu de camp. Tu balances des meubles en bois massif pour faire cuire ta soupe, faute d’avoir du bois sec. C’est ce que fait ton corps quand tu lui donnes seulement de la viande maigre.
Tu n’as ni glucides, ni lipides. Résultat ? Ton corps panique. Il va puiser dans les protéines pour fabriquer du glucose par néoglucogenèse. Puis il les brûle, comme on brûle des chaises pour survivre.
Et là, surprise : ce feu-là fume. Il produit de l’ammoniaque, de l’urée, bref… des déchets azotés à évacuer fissa. Et qui s’y colle ? Tes reins. Merci pour eux.
Viande + gras = mariage heureux
Mais si tu manges ta viande avec du gras – comme la nature l’a prévu – c’est une autre musique. Le gras alimente le feu. Il chauffe, il nourrit, il soutient l’effort. Du coup, les protéines gardent leur vrai rôle : construire, réparer, réguler.
Elles ne partent plus en fumée. Ton foie ne sature pas. Tes reins n’ont pas besoin de se transformer en station d’épuration 24h/24. Tu gagnes en énergie, tu dors mieux, tu ne sens plus cet épuisement sourd qui suit un repas sec comme un désert.
Et en céto, c’est encore plus flagrant
Avec les cétones comme carburant, le corps devient intelligent. Il épargne les protéines, il recycle les acides aminés, il nettoie mieux. Résultat : moins de déchets, plus de stabilité, un foie soulagé et une clarté mentale qui décoiffe.
Et contrairement à ce que racontent encore certains livres poussiéreux, les reins ne souffrent pas. Au contraire, ils se reposent. Plus d’insuline qui gonfle tout. Plus d’hyperglycémie à gérer. Moins de sel à retenir. Et moins de stress oxydatif, grâce au BHB, cette cétone qui protège aussi les tissus sensibles.
En résumé ?
Manger trop de protéines sans gras, c’est comme faire du feu avec tes meubles parce que t’as oublié tes bûches.Mais manger des protéines avec du bon gras, c’est comme faire mijoter ta vie sur un feu doux et durable.
Et la prochaine fois qu’un cousin inquiet te dit “tu vas t’abîmer les reins avec ton steak !”, sers-lui une côte de bœuf bien persillée. Puis souris. Il pourrait bien finir par comprendre !
Ce que la science nous dit
- The case for a ketogenic diet in the management of kidney disease – Athinarayanan SJ et al., BMJ Open Diabetes Research & Care (2024)
Cette revue explore comment les cétones, notamment le β-hydroxybutyrate, peuvent protéger les reins grâce à leurs effets anti-inflammatoires et antioxydants. - Association between dietary protein intake and risk of chronic kidney disease – Zhang Y et al., Frontiers in Nutrition (2024)
Cette méta-analyse montre qu’un apport élevé en protéines, notamment issues du poisson, est associé à une réduction du risque de maladie rénale chronique.
