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Oléagineux ? ça gratouille ou ça chatouille ?

Il existe en céto deux types d’aliments qui peuvent provoquer des inflammations. Les produits laitiers pour lesquels vous trouverez cet article explicatif. Et les oléagineux : amandes, noix, noisettes, cajous etc.

Des noix dans l’engrenage

Dans la grande famille céto, les oléagineux sont les stars du buffet. Amandes, noix, noisettes… riches en bons gras, en fibres et en protéines, ils ont tout pour plaire. Mais derrière leur coque plein de promesses, certains cachent une face plus sombre : l’inflammation. Ballonnements, migraines, douleurs articulaires ? Ce n’est peut-être pas juste la météo. C’est peut-être une poignée d’amandes vengeresses. Et non, ce n’est pas une malédiction personnelle : c’est une question de biochimie.

Pourquoi certains tolèrent les oléagineux et d’autres pas

Tout est affaire de terrain. Intestinal, immunitaire, génétique. Les oléagineux contiennent naturellement des composés qui, chez certaines personnes, peuvent activer le système immunitaire. Parmi eux :

Les lectines : présentes surtout dans les arachides (qui ne sont même pas des noix, mais des légumineuses tolérées). Elles peuvent irriter les intestins sensibles.
Les oxalates : abondants dans les amandes, les noix de cajou et les noisettes. Chez les personnes sujettes aux calculs ou à l’inflammation chronique, ils peuvent faire des étincelles.
Les acides gras oméga-6 : oui, même dans les bonnes graisses, tout est une question d’équilibre. Trop d’oméga-6, pas assez d’oméga-3 = feu de brousse dans les tissus.

Chez certaines personnes, ces composés passent sans encombre. Chez d’autres ils provoquent la guerre civile interne. Et devinez quoi ? Le céto met parfois en lumière ce genre de déséquilibre, justement parce qu’il mise plus souvent sur les oléagineux comme encas ou base de pâtisserie.

Quels oléagineux sont les plus inflammatoires ?

Il n’y a pas de classement officiel, mais certaines noix reviennent souvent sur le banc des accusés :

Arachide : championne du monde des réactions allergiques et de l’inflammation sournoise. Les allergiques peuvent mourir d’une trace dans leur nourriture !
Noix de cajou : leur douceur cache une forte teneur en oxalates.
Amandes : elles sont cétosympathiques, mais riches en oxalates et parfois mal tolérées si consommées en grande quantité.

À l’inverse, certains oléagineux sont souvent mieux tolérés :

Noix de macadamia : peu d’oxalates, riche en bons gras monoinsaturés.
Noix du Brésil : très pauvres en anti nutriments, riches en sélénium, mais à consommer avec modération (le sélénium en excès peut être toxique).
Pécans : une bonne alternative avec un profil lipidique favorable.

Comment savoir si les oléagineux sont inflammatoires pour vous ?

Pas besoin de faire une thèse. Quelques indices suffisent :

– Fatigue ou un brouillard mental après en avoir mangé.
– Douleurs articulaires qui reviennent sans logique.
– Ballonnements, gaz ou reflux après une tarte céto aux amandes.
– Poussées d’eczéma, des démangeaisons, voire des maux de tête inexpliqués.

L’outil le plus simple : l’éviction temporaire. On retire tous les oléagineux pendant 3 semaines. Puis on les réintroduit, un par un, tous les 3 jours. Et on observe. Oui, comme un bon cobaye qui se respecte.

Que faire si les oléagineux ne passent pas ?

Pas de panique. Le monde céto ne s’écroule pas. Voici quelques remplacements malins pour :

– la pâtisserie : essayez la farine de noix de coco, la fibre d’avoine, ou la fibre de pomme de terre en petites doses.
– les apéritifs : optez pour des olives, des chips de fromage maison, ou des graines de courge (souvent mieux tolérées).
– les tartinades : un bon guacamole bat n’importe quel beurre de noix.

Et surtout : ne pas en faire une religion. Ce qui convient à votre voisin n’est pas forcément bon pour vous. Le corps a toujours le dernier mot.

Donc on n’est pas tous dans le même panier

Les oléagineux, c’est comme les membres d’une grande famille. Il y a ceux qu’on adore, ceux qui piquent un peu et ceux qu’on évite aux repas de Noël. L’alimentation céto n’impose rien : elle invite à s’écouter. Si un cookie aux noix vous fait l’effet d’un uppercut digestif, ce n’est pas un échec personnel. C’est une donnée utile. Et comme toujours, le plus céto des conseils : testez, observez, ajustez.

Pour d’autres révélations croustillantes (mais pas forcément aux noisettes), rendez-vous sur cetoclub.com, ou venez papoter avec d’autres détectives du microbiote sur le groupe Facebook Céto Club & Co.

Pour approfondir

Lectines et inflammation intestinale

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De nombreuses lectines alimentaires, notamment celles des arachides, sont résistantes à la cuisson et aux enzymes digestives. Elles peuvent traverser la paroi intestinale, se déposer dans des organes distants et provoquer des réactions inflammatoires.

Oxalates et inflammation rénale

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Oméga-6 et déséquilibre inflammatoire

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