Accueil Le mag Testostérone, l’hormone de l’entrain

Testostérone, l’hormone de l’entrain

Elle a une réputation de brute. On la voit comme le carburant des mâchoires serrées, des haltères qui claquent, des virées en voiture rouge pour compenser un ego cabossé. Mais en réalité, la testostérone est bien plus subtile que ça. C’est l’hormone de l’élan, de la pulsion de vie, de cette petite voix intérieure qui dit : « Allez, on y va. » Même quand t’as pas envie.

Oui, même toi t’en as

Non, elle n’est pas réservée aux torses velus et aux rugissements dans les vestiaires. Les femmes aussi produisent de la testostérone. Moins, certes, mais pas pour du beurre. Elle joue sur le tonus, la libido, l’audace, l’envie de se lever le matin pour conquérir le monde (ou au moins pour finir ce qu’on a commencé). C’est elle qui donne de l’aplomb, de la densité, du « je ne sais quoi » qui fait qu’on se sent vivante, pas juste fonctionnelle.

Et chez les hommes ? C’est un peu leur énergie signature, celle qui construit du muscle, qui entretient l’assurance tranquille, et qui booste les globules rouges comme un chef de chantier booste ses ouvriers.

Elle vient d’où, cette énergie-là ?

Chez les hommes, elle est fabriquée dans les testicules. Chez les femmes, dans les ovaires et les glandes surrénales. Mais dans les deux cas, c’est le cerveau qui décide du programme. Hypothalamus et hypophyse bossent en duo comme deux DJs bien câblés, envoyant les bons signaux pour maintenir l’ambiance hormonale à niveau.

Quand elle circule comme il faut, tu sens la pêche, la volonté, l’envie de marcher d’un pas franc. Et parfois même de faire des trucs fous comme ranger tes papiers ou dire ce que tu penses. C’est dire.

Le matin, elle danse la samba

Le pic de testostérone, c’est le matin. Vers 6 ou 7h, quand tout dort encore sauf toi… et ton envie d’aller vivre quelque chose de fort. C’est hormonal, pas un signe mystique. D’ailleurs, après une séance de sport musclé ou une victoire (même au Trivial Pursuit), elle grimpe. Rien que de se sentir puissante, ça suffit à la faire monter.

Oui, la testostérone aime qu’on gagne, même pour des trucs aussi bêtes qu’ouvrir un pot de cornichons sans demander d’aide.

Et quand elle se fait la malle ?

Tu ne la vois pas partir. Mais tu le sens. Tout devient lourd. Tu dors mal. Adieu les muscles. Tu n’as plus trop envie de grand-chose. Même ton miroir te regarde d’un air fatigué. Chez les femmes, ça peut ressembler à un vide intérieur, un fléchissement de la vitalité, un « je m’en fous » insidieux qui se glisse dans tout.

Le stress la fait chuter. Le sucre aussi. L’alcool ? Encore pire. Et les nuits blanches à ressasser les choses ? Un vrai carnage hormonal. Bref : elle aime la paix, les bons gras et qu’on lui foute la paix.

Tu peux la bichonner, cette grande sensible

Oui. Et sans produits louches en gélules noires vendues à la salle de sport.

Elle adore :
– dormir profondément
– transpirer en musclant
– l’huile d’olive, les œufs, les noix
– les silences pleins de sens
– les victoires personnelles, même petites
– les câlins vrais, pas les relations administratives

Et elle déteste :
– le stress chronique
– la sédentarité molle
– les céréales industrielles
– l’auto-sabotage déguisé en « je m’écoute »

Anecdote véridique : la testostérone de Gérard

Une étude a montré que quand un homme pense avoir gagné, même s’il a objectivement perdu, sa testostérone grimpe. Ce qui explique pourquoi Gérard, après une réunion où il a dit des trucs absurdes mais avec aplomb, ressort souvent en pleine forme. Il se sent fort. Son corps suit. On appelle ça la réalité augmentée par l’égo, version biochimique.

Chez les femmes, même chose : un entretien réussi, un compliment mérité, une prise de parole assurée… et bam, testostérone au taquet. Le pouvoir, c’est hormonal aussi.

Et les fameux boosters ?

Tu peux en trouver plein. Zinc, vitamine D, ashwagandha, magnésium. Mais rien, absolument rien, ne remplace une vraie vie vivante. Celle où tu dors bien, tu respires bien, tu manges des trucs qui nourrissent pour de vrai et tu t’autorises à être un peu sauvage. Pas brutale, mais authentique, déterminée, vibrante.

En vrai ?

La testostérone, ce n’est pas l’hormone de la domination. C’est l’hormone du oui. Oui au mouvement, au désir, à la force tranquille, au courage de faire. Elle ne rend pas violente, elle rend vivante. Quand elle s’éteint, tout devient tiède.

Alors, donne-lui un peu de ce dont elle a besoin. Elle te le rendra au centuple

Pour aller plus loin

Testosterone Therapy Is Trending—for Women. Here’s What to Know (Time, fév. 2025) : une semaine de TRT chez des femmes post‑ménopausées a suffi pour retrouver énergie, libido et clarté mentale. Effets surveillés (acné, poils…), mais très révélateur.

Measurement of testosterone: how important is a morning blood draw? (PubMed, 2015) : les taux de testostérone sont plus élevés le matin, ce qui rend ce moment le plus fiable pour doser

Low-fat diets and testosterone in men: A Systematic Review (PubMed): manger trop pauvre en graisses fait baisser la testostérone chez les hommes. → L’huile d’olive, c’est ton alliée hormonale. Pas juste une déco pour salade.

The Link Between Sleep and Testosterone (Sleep Foundation)
Une semaine de mauvaises nuits, et ta testostérone plonge. Le lien est direct. → Dormir, c’est pas perdre son temps. C’est gagner en hormones.

Testosterone therapy for women with low sexual desire (PMC) : chez les femmes avec une libido à zéro, la testostérone peut relancer la machine. Avec prudence et suivi, évidemment.
→ C’est pas Fifty Shades, mais ça redonne une envie de contact.

Si tu veux lire d’autres articles de Céto club je t’invite à cliquer ici puis à choisir !