Le jour où tu as viré les pâtes, ton cerveau a crié « trahison ! »
Quand on démarre le céto, ce n’est pas juste dans l’assiette que ça change. C’est un peu comme passer d’une vieille Peugeot qui pétarade à une Tesla silencieuse : ça va vite, ça secoue, et au début, tu ne sais plus où sont les pédales. Ton corps hurle «glucose !», ton cerveau boude comme un enfant privé de bonbons et toi, tu t’accroches à ton shaker d’électrolytes en murmurant des mantras.
Bienvenue dans l’univers psychologique du céto.
Ton cerveau adore le sucre. Mais…
Il faut le savoir : ton cerveau carbure très bien aux cétones. Mais il est aussi accro au glucose que toi aux séries en plein dimanche. Il t’envoie des messages déguisés : « Et si on se faisait juste un petit carré de chocolat ? » ou « Franchement, tu la mérites, cette pizza… ». Ce n’est pas de la faiblesse. C’est de la neurobiologie.
Les circuits de la récompense sont en panique. La dopamine, cette petite molécule du plaisir, n’est plus alimentée par les pics glycémiques. Ton cerveau, frustré, déclenche alors son plan de crise : fatigue soudaine, mélancolie existentielle, voire crise d’identité (« qui suis-je sans pain ? »).
Le vrai sevrage : pas de sucre, pas de confort
Les premiers jours, on parle souvent de « keto flu » physique. Mais le plus traître, c’est la version psychologique : cette sensation d’être seul·e au monde avec un avocat dans une main et une cuillère de beurre de coco dans l’autre, pendant que les autres croquent des croissants en riant.
Ce n’est pas juste une histoire de volonté. C’est une bataille entre ton cortex préfrontal (le raisonnable) et ton système limbique (le rebelle en manque). Et sans stratégies, le limbique gagne toujours.
Les montagnes russes émotionnelles
Céto peut révéler ton vrai visage. Parfois littéralement : la peau s’éclaircit. Mais aussi intérieurement. Quand le sucre ne vient plus calmer les émotions, elles te sautent à la figure. Tu n’as plus le doudou glycémique. Il faut donc apprendre à sentir vraiment. Pas facile mais salvateur.
Certains découvrent une hypersensibilité oubliée. D’autres, une colère qu’ils étouffaient sous les chips. Le côté génial ? Tu récupères ton libre arbitre. Le côté chiant ? Il faut l’assumer.
Rigidité alimentaire ou nouveau pouvoir ?
Soyons clairs : céto peut aussi virer au contrôle extrême. Pèse ta courgette, scrute ton étiquette, stresse pour 0,3 g de glucides planqués dans une épice. Le danger, c’est de tomber dans l’orthorexie : la quête de pureté alimentaire qui vire à l’obsession. Certes tu manges clean mais tu n’as plus de vie.
Mais bien encadré, c’est aussi un super outil de reprise de pouvoir. Tu retrouves la satiété, tu dis adieu aux compulsions, tu penses plus clair. Bref, tu deviens un peu la Beyoncé de ton propre métabolisme.
Le soutien, un élément de réussite
Faire du céto dans son coin, c’est comme escalader l’Everest en tongs. Tu risques de glisser. Le soutien social, les groupes bienveillants (pas les ayatollahs du brocoli), les personnes qui comprennent que « non, tu ne vas pas exploser sans une pomme »… c’est ça qui t’ancre.
Et si tu sens que ça dérape mentalement (isolement, anxiété autour de la bouffe, compulsions inversées), il n’y a aucune honte à en parler. C’est pas un concours.
Pense toujours à l’origine de ta décision. Pour quelles raisons tu as choisi ce mode alimentaire. Sans te laisser divaguer dans des pensées sournoises et désolantes revient à ta décision et à tes raisons.
En conclusion : ton cerveau aussi mérite du gras
Tu fais du céto pour perdre du poids ? Pour ta glycémie ? Pour l’inflammation ? Bravo. Mais n’oublie pas : c’est aussi un terrain psychologique. Et parfois, le vrai changement, c’est pas ta taille de jean, c’est ton rapport à toi.
Tu ne manges plus tes émotions ? Tu cuisines avec amour ? Ton respect pour toi-même est bien là désormais ? Tu sais quoi : t’as gagné.
Études et sources scientifiques
Pilot study shows ketogenic diet improves severe mental illness : une mini‑étude de Stanford : le céto pourrait stabiliser les symptômes de schizophrénie et bipolarité, tout en boostant la santé métabolique
The Ketogenic Diet as a Transdiagnostic Treatment for Neuropsychiatric Disorders : revue 2024 : le céto agit sur les processus clés impliqués dans la dépression, anxiété et même les psychoses
Ketogenic diet may help lower stress and boost mental health, researchers say : étude 2024 sur la population générale : moins de stress, plus de sérénité et une meilleure humeur après plusieurs mois de céto
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