Voici la question qui revient (trop ?) souvent
On l’a tous posée un jour. La grande question, la seule, l’unique : “Je peux manger ça ?” Elle surgit dans les rayons des supermarchés, dans la cuisine de mamie, à 23h devant un paquet de noix de cajou. Elle hante les débuts du céto comme un fantôme sucré. Le “ça” est variable. Une carotte râpée, un biscuit aux fibres, une soupe de légumes. Et la réponse ? Elle dépend. Du contexte. De la quantité. De la tolérance personnelle. Mais surtout… de la connaissance.
Pourquoi cette question revient-elle en boucle ?
Parce que l’alimentation cétogène n’est pas un régime “classique”. Ce n’est pas une simple addition de calories ou de portions. C’est un vrai changement de carburant. Le corps, au lieu de tourner au sucre, se met à carburer au gras. Et pour enclencher ce moteur métabolique, il faut faire chuter les glucides. Vraiment. Pas un peu. Ni à moitié. Pas juste “moins de sucre”. Non. Il faut passer sous un certain seuil pour que le foie active la cétose. Et ce seuil est bas. Autour de 20 g de glucides par jour, parfois 30 pour les grands sportifs.
Alors tout se complique. Une tomate cerise devient suspecte. Une carotte râpée fait froncer les sourcils. Un yaourt nature ? Encore un doute. Et c’est là que surgit LA question.
Heureusement, il existe un réflexe simple. Regarder les glucides. Vraiment les regarder. Pas se fier au marketing. Pas se laisser bercer par les promesses “sans sucre ajouté”. Retourner les paquets. Lire les étiquettes. Et viser moins de 5 g de glucides nets pour 100 g. Si c’est plus, il faut soit réduire la portion, soit oublier l’idée.
Les produits « keto » ou « low carb »
Une autre source d’erreur fréquente vient des produits estampillés “keto” ou “low carb”. On pense être en sécurité. On pense pouvoir se faire plaisir sans conséquence. Mais derrière l’étiquette se cachent parfois du maltitol, de la fibre de maïs soluble ou des glucides bien déguisés. Même le fameux “zéro sucre” peut tromper. Ce n’est pas parce qu’un édulcorant ne contient pas de calories qu’il est compatible avec la cétose. Certains stimulent l’insuline. D’autres réveillent des compulsions. Et le foie, ce grand observateur, ne se laisse pas berner par un emballage joli.
Alors on tente l’écart propre. Le petit plaisir maîtrisé. Le carré de chocolat 85 %. Le biscuit céto maison. Le soda sans sucre. Et parfois, ça passe. Parfois non. Parce que céto ne veut pas dire permissif. Cela demande une vraie attention. Une écoute fine. Et parfois, un renoncement. Pas un renoncement triste. Un renoncement joyeux, comme quand on quitte une mauvaise habitude qui nous fait du mal.
Besoin de validation
Derrière cette question “je peux manger ça ?” se cache souvent une autre question, plus intime. “Est-ce que je peux me permettre de me faire plaisir ?” “Si je mange ça vais-je sortir de cétose ?” “Est-ce que je fais bien ?” Et parfois, c’est un appel. Un besoin de validation. Un désir de retrouver la liberté de manger sans peur.
Mais cette liberté, en céto, elle existe aussi. Elle prend juste une autre forme. Ce n’est plus la liberté de manger tout et n’importe quoi. C’est la liberté de choisir en conscience. De se sentir bien dans son corps. D’avoir de l’énergie. De ne plus être esclave de ses fringales. De vivre sans brouillard mental.
La question des débuts
Alors oui, cette question est légitime. Elle fait partie du chemin. Mais à force d’apprendre, de comprendre, de tester, elle finit par disparaître. Parce que l’on reconnaît ce qui est bon pour soi. On devient performant sur la lecture des paquets. Parce qu’on ressent, dans son corps, ce qui soutient la cétose et ce qui la freine.
Et un jour, on s’entend répondre à un autre débutant : “Tu peux manger ça ? Regarde les glucides. Demande-toi ce que ça t’apporte. Et écoute ton corps.”
Et là, on sait qu’on a changé de camp.
Les réponses à vos angoisses
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Étude vérifiée
The effect of low-carbohydrate ketogenic diet in the management of obesity compared with low caloric, low-fat diet : Les chercheurs ont comparé deux régimes : l’un pauvre en glucides et riche en gras (le céto), l’autre pauvre en tout (le tristement fameux “régime fade”). Devine qui a fondu comme neige au soleil ? Le gras n’a pas peur du gras, et la graisse viscérale a pris la fuite.