Le moral est très important durant un jeûne. Cet article fait suite à la réflexion d’une personne qui avait vu son stress et son cortisol augmenter lors d’un jeûne et avait vécu très mal cette période de restriction volontaire.
La joie est éminemment importante dans cette démarche. Il faut avoir la conscience qu’on se fait du bien avec beaucoup d’affection. On se penche alors comme une maman bienveillante sur soi-même.
Le stress psychologique entrave la régulation hormonale
Lorsqu’on jeûne, le corps doit s’adapter à l’absence d’apport énergétique direct et mobiliser d’autres sources d’énergie. En alimentation cétogène on n’a pas de glycogène. Ainsi on attaque directement notre stock de graisse dès le début du jeûne. On gagne 24 à 48 h en efficacité. En alimentation classique il faut d’abord vider les muscles et le foie du glycogène avant de commencer à utiliser le gras contenu dans les cellules.
Cette adaptation se fait notamment via des régulations hormonales : cortisol, insuline, glucagon, etc. Or, un niveau élevé de stress psychologique ou d’anxiété perturbe ces régulations en déclenchant une surproduction de cortisol, ce qui peut gêner la capacité du corps à jeûner sereinement.
En effet, le cortisol est une hormone hyperglycémiante qui envoie du sucre dans nos veines. Ainsi on doit produire de l’insuline ce qui annihile la possibilité de déstocker le gras de nos cellules.
Le moral influe sur la perception de l’effort
Jeûner demande une certaine discipline mentale, car on modifie ses habitudes alimentaires et son rapport à la faim.
Si l’on est déjà dans un état moral fragile (stress, déprime, surmenage), chaque difficulté liée au jeûne (fatigue, sensation de faim, inconfort physique) risque d’être perçue comme plus éprouvante. On peut alors se décourager plus facilement ou subir davantage de souffrance psychologique.
La gestion émotionnelle et l’alimentation sont étroitement liées
Pour beaucoup de gens, manger n’est pas qu’un simple apport énergétique, c’est aussi un réconfort, un plaisir, voire une façon de calmer l’anxiété.
Durant un jeûne, si l’on ne dispose pas d’autres moyens pour gérer ses émotions, on peut se retrouver déstabilisé, ce qui accentue l’inconfort mental et peut même conduire à adopter des comportements alimentaires d’excès par la suite (effet « yo-yo »).
La contre productivité d’un jeûne en cas de fragilité morale
Le jeûne peut devenir « contre-productif » si l’on se retrouve dans un état de surmenage ou de détresse, car on peut perdre en qualité de sommeil, en concentration, et accumuler une fatigue physique et psychique.
Au lieu d’en ressentir les bienfaits (vitalité, clarté mentale, légèreté), on peut développer une expérience négative associée au jeûne, risquant d’induire plus de stress, d’auto-critique et de démotivation.
Dans ces conditions, le jeûne peut dérégler les habitudes alimentaires au lieu de les améliorer, en encourageant par exemple des crises de faim ou des comportements compulsifs dès la fin du jeûne.
Importance d’un accompagnement et d’une préparation mentale
Avant de jeûner, il est recommandé d’augmenter sa portion de protéines et de gras pour préparer corps et esprit.
Il peut être également judicieux d’évaluer son état émotionnel ou de se faire accompagner (ar un professionnel de santé ou un spécialiste du jeûne. En effet il convient d’aborder la période de jeûne avec un mental le plus serein possible.
Disposer d’outils de relaxation et de gestion du stress (respiration, méditation, marche, etc.) aide beaucoup. Je vous renvoie à un article sur la cohérence cardiaque pour vous aider.
Au début de céto
Lors que vous êtes en début d’alimentation cétogène il est important de ne pas jeûner. En effet votre corps donne tout ce qu’il peut pour vous aider à vous adapter. Il faut le laisser tranquille et ce stress supplémentaire qu’est le jeûne n’est ni pertinent, ni adapté, ni efficace.
Donc être en bonne forme morale et physique avant de jeûner permet de mieux gérer la sensation de faim. Cela permet aussi de limiter l’impact du stress sur le corps et de vivre l’expérience de manière sereine et positive. À l’inverse, si l’on est en situation de fragilité psychologique, on risque de subir davantage de stress hormonal. L’inconfort mental et les fatigues peuvent annihiler les bénéfices potentiels du jeûne. De plus cela peut même conduire à un déséquilibre plus marqué.
Céto club & Co.
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