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Une qui s’accroche : la cellulite

Une promesse un peu trop lisse

On l’a toutes entendue. « Fais du céto, tu vas fondre et ta peau va devenir aussi lisse qu’un œuf dur. » Sauf que parfois, tu fais tout bien, tu perds du poids… et ta cellulite, elle, reste accrochée comme une vieille ventouse sur le carrelage. Alors, est-ce que c’est un bug ? Une injustice hormonale ? Une vendetta personnelle de tes fesses ? Respire, on t’explique.

C’est quoi, au juste, la cellulite ?

Non, ce n’est pas « de la graisse », tout court. C’est un cocktail capricieux : un mélange de cellules graisseuses, de fibres qui se contractent et se durcissent (fibrose), d’eau piégée entre tout ça et d’une inflammation discrète mais tenace. C’est un peu comme un matelas qui a pris l’humidité et où les ressorts se sont coincés. Résultat : la surface gondole.

Chez l’homme, c’est un bunker. Chez la femme, c’est un matelas à mémoire de formes.

L’homme

Les adipocytes, ces petits coussins de graisse, ne se comportent pas pareil selon qu’on porte des caleçons ou des culottes. Chez monsieur, ils sont plus petits, plus serrés, bien alignés en diagonale comme une armée disciplinée. Résultat : même quand ça gonfle un peu, ça reste discret. La peau, en plus, est plus épaisse – 20 % de bonus camouflage. Autant dire que la cellulite a peu de chances de faire coucou.

Madame, c’est une autre histoire

Les adipocytes sont deux fois plus nombreux, disposés en colonnes verticales, avec plus de place entre eux pour retenir l’eau et gonfler à loisir. Et comme si ça ne suffisait pas, les œstrogènes viennent gentiment leur souffler : « Stocke, ma belle, c’est pour le bébé (même s’il n’y en a pas) ». La rétention d’eau ? En option gratuite avec les cycles hormonaux.

Bref, la cellulite féminine n’est pas un bug. C’est une stratégie de survie, très réussie… mais un peu voyante. Est-ce que c’est une maladie ? Non. Est-ce que c’est réservé aux femmes en surpoids ? Non plus. Même les minces peuvent en avoir. Et même les sportives. Ce n’est pas une question de graisse, mais de qualité du tissu. Et ça, ça se travaille, petit à petit.

Pourquoi le céto ne suffit pas toujours

Quand tu passes en céto, ton corps apprend à puiser dans ses réserves de gras. Super. Mais la cellulite, elle, se cache dans un gras très particulier, appelé « graisse blanche sous-cutanée », souvent mal vascularisée et très douée pour emprisonner l’eau. Elle résiste parce qu’elle n’est pas juste une réserve d’énergie : c’est un tissu inflammatoire et compact, un peu comme une embuscade dans les tissus.

Et si en plus tu es sujette à la rétention d’eau extracellulaire, aux variations hormonales (merci le cycle) ou que ton système lymphatique est lent, la graisse peut bien partir… mais le matelas reste gondolé.

Le cortisol s’en mêle

Le cortisol, cette hormone du stress, adore saboter le drainage. Quand il est trop haut, il retient l’eau, surtout dans les zones sensibles aux œstrogènes comme les cuisses et les fesses. Et il favorise l’inflammation locale. Bref, si tu es stressée (et qui ne l’est pas), ta cellulite risque de rester zen dans son coin, même si toi tu ne l’es pas.

La cétose peut aider mais pas seule

Ce que le céto fait bien :

Il réduit l’insuline, donc la tendance à stocker. Il calme aussi l’inflammation systémique. Mais pour que la cellulite fonde, il faut aussi débloquer la zone : relancer la circulation, casser la fibrose, drainer en douceur. En gros, il ne suffit pas de perdre du poids, il faut redonner vie au tissu.

Comment on la fait déménager, alors ?

En douceur mais avec méthode. Il faut :

  • Activer le système lymphatique (marcher, rebondir, respirer profondément).
  • Boire assez, mais pas trop, pour éviter le dessèchement ou le trop-plein.
  • Masser, oui, mais pas n’importe comment. Avec de vraies manœuvres drainantes, pas juste une caresse à l’huile.
  • Réduire le stress pour calmer le cortisol.
  • Manger des aliments qui soutiennent la microcirculation : du persil, des citrons, des avocats, des framboises, du chocolat noir à 100 %, du bouillon d’os ou des petits poissons entiers (pour le collagène et les oméga-3).

Et surtout… être patiente. Parce que la cellulite n’est pas qu’un problème de silhouette, c’est une mémoire locale. Un tissu qui a été maltraité, comprimé, ignoré, parfois depuis longtemps.

La chute (pas celle de ta fesse)

Si tu fais du céto et que ta cellulite est toujours là, ce n’est pas parce que tu fais mal les choses. C’est parce qu’elle est têtue. Mais têtue ne veut pas dire invincible. Elle adore les tissus mous, les hormones déréglées et les circulations paresseuses. Redonne du mouvement à tout ça, sans forcer, sans t’épuiser. Et surtout, ne la déteste pas : elle est un message, pas une punition.

Un jour, tu vas regarder l’arrière de ta cuisse et penser : « Tiens, c’est plus lisse, non ? »
Ce jour-là, tu sauras que ce n’est pas venu d’un miracle, mais d’un vrai changement intérieur.

Études sur la cellulite

Improvement in Cellulite Appearance After a Single Acoustic Subcision Treatment
Cette étude de février 2024 a suivi 42 femmes avec cellulite sévère. Après une seule séance, 70 % ont perdu au moins 1 point sur l’échelle de gravité, et 100 % restaient satisfaites plus d’un an plus tard. Une méthode non douloureuse, sans injection ni anesthésie, apportant des résultats visibles et durables