Le cortisol, la guerre est déclarée

On croit bien faire. On jeûne, on s’agite, on respire entre deux réunions, on calcule les glucides jusqu’à l’épuisement… et pourtant, rien ne bouge. Ou alors dans le mauvais sens. Le poids reste, la fatigue s’incruste, l’irritabilité monte. En cause ? Le cortisol, cette petite alarme interne qui sonne même quand il n’y a plus de feu.
On devient obsessionnel, le corps est en stress maximum et on lutte contre lui, contre la faim, contre ses pulsions. On se sent fautif, on observe à la loupe chaque bouchée, le ventre gargouille, les envies déferlent. Bref c’est l’enfer.
Le cortisol aide à se lever, à tenir debout, à affronter les imprévus. Mais trop sollicité, il s’emballe. Il bloque la thyroïde, il dérègle la glycémie, il freine la digestion, il pousse à stocker. Et il rend la perte de poids pratiquement impossible.
Quand le jeûne devient un coup de stress supplémentaire
Jeûner, en soi, n’est pas une mauvaise idée. Mais il y a des moments où le corps ne suit plus. Si le stress est déjà présent (manque de sommeil, fatigue chronique, tensions émotionnelles…), ajouter une restriction sévère peut faire l’effet inverse de celui espéré.
Il est indispensable de faire les jeûnes dans des conditions détendues et positives. Dans le forçage il est contre productif, c’est alors une déclaration de guerre au corps.
Le cortisol monte pour compenser. Et au lieu de brûler les graisses, le corps les défend comme un trésor de guerre. Il retient l’eau, gonfle le ventre, coupe le sommeil et laisse un goût de découragement au fond de la bouche.
Manger pour apaiser : tout un art

Plutôt que d’ajouter un stress de plus, mieux vaut offrir au corps ce qui le rassure. Deux repas par jour, riches en nutriments qui nourrissent sans choquer, sans provoquer d’inflammations, sans donner de faux signaux (édulcorants), peuvent déjà changer la donne.
Premier repas (matin ou midi selon le rythme)
- Protéines (œufs, poisson, viande) en quantité suffisante,
- Légumes pauvres en glucides (courgettes, champignons, fenouil…),
- Bons gras (beurre, huile de coco, saindoux, huile d’olive).
- Une infusion de mélisse, d’ortie ou de lavande en boisson, pour envoyer un signal de paix au système nerveux.
Deuxième repas (en milieu ou fin d’après-midi)
- Protéines à nouveau (filet de volaille, sardines, bœuf mijoté…),
- Légumes cuits ou sautés doucement (haricots verts, choux, courge spaghetti…),
- une sauce onctueuse ou un accompagnement gras qui apaise (beurre fondu, crème à l’ail, huile d’olive citronnée…).
Et si le sommeil est fragile : un petit bouillon maison avant d’aller se poser.
Pendant la semaine anti-cortisol, pas de produits laitiers sauf beurre de préférence cru et pas d’oléagineux. Ainsi la certitude de n’avoir pas d’aliments inflammatoires. En revanche à chaque repas on mange à satiété. Pas de grignotage évidemment !
Ce qui aide aussi, sans passer par l’assiette
- La régularité des repas,
- la chaleur des plats,
- le calme autour de la table…
tout cela compte. Et en dehors, les petits gestes :
- marcher sans but,
- respirer profondément,
- caresser un animal,
- écouter de la musique lente,
- prendre un bain tiède et odorant,
- boire une tisane en regardant un arbre.
Pas besoin de tout faire. Juste de retirer ce qui épuise, et d’ajouter ce qui rassure.
Études scientifiques à connaître

The Cortisol Connection: Weight Gain and Stress Hormones
Le cortisol, hormone de stress libérée après stimulation par l’ACTH, favorise l’appétit, l’accumulation de graisse abdominale, la résistance à l’insuline et la perte de masse musculaire, contribuant ainsi à la prise de poids chronique. Une approche holistique intégrant la gestion du stress, une alimentation équilibrée, l’exercice, un bon sommeil et un soutien social permet de limiter ces effets et de maintenir un poids corporel sain.
Stress and metabolism : quand tu jeûnes, ton corps panique un peu et balance du cortisol comme s’il y avait un incendie dans la cuisine : « Pas de bouffe ? Alerte rouge ! ». Mais si tu réduis simplement un peu ton assiette chaque jour, il garde son calme, ne crie pas famine, et ton cortisol reste peinard dans son hamac. Tu veux perdre du poids ? Mieux vaut rassurer ton corps que l’effrayer avec un jeûne trop strict.
Le calme, une stratégie à part entière
Ce n’est pas une question de volonté, ni de rigueur. C’est une question de biologie. Un corps stressé ne maigrit pas. Il se protège. Et c’est logique. Il ne s’agit donc pas de le forcer, mais de le rassurer. Avec des repas réguliers, simples, nourrissants. Avec des choix qui allègent la tête autant que le ventre.
Tu n’es pas dépourvu.e de courage tu vis sur tes nerfs
Ce n’est pas ta faute. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est ton corps qui a tiré la sonnette d’alarme. Alors tu peux continuer à jeûner, à courir, à te restreindre.
Ou tu peux l’écouter. Le nourrir. Le rassurer. Et peut-être, doucement, voir la balance se mettre à respecter tes vœux. Mais mieux que la balance : le mètre de couturière…
Et si tu veux apprendre à manger en paix sans te battre avec ton assiette, viens voir les recettes sur cetoclub.com et rejoins le groupe Céto Club & Co sur Facebook. Ici, on ne juge pas et les personnes savent ce que ça veut dire : recommencer à s’écouter pour mieux avancer.









































