À 68 ans, Léa Pioget a déjà mené plus d’une vie. Elle a gravi, à force de travail et de détermination, tous les échelons de la Fonction publique, jusqu’à devenir Directeur territorial à la mairie de Colmar — un titre qui, à l’époque, ne se féminisait pas encore. Pendant plus de 40 ans, elle a jonglé avec les services : administration générale, informatique, police, urbanisme, musées, petite enfance, restauration scolaire, piscines… Une carrière à mille facettes, mais aussi à mille tensions.
Aujourd’hui retraitée, Léa savoure enfin un quotidien qui lui ressemble : randonnées dans les Vosges, balades à vélo, escapades en Forêt Noire, vacances au soleil hors saison. Avec son mari Jean-Claude, elle partage l’amour des grands espaces… et des loisirs chacun dans son coin : pêche, jardinage et peinture polychrome pour lui ; couture, tricot, point de croix et cuisine pour elle. Après quatre décennies de gestion de crise derrière un bureau, Léa avait besoin de créer, de toucher, de faire de ses mains.
Les kilos, la vieille histoire
Comme beaucoup, elle a grandi avec une image brouillée de son corps. Adolescente, elle se trouvait “boulotte” alors qu’elle portait un 38/40. Premier régime au collège avec les fameuses dragées Fucca — celles qui donnaient surtout une excellente excuse pour filer aux toilettes pendant les cours. Puis, à 20 ans, l’indépendance, les repas mal équilibrés, les vrais kilos installés. Et le début du cycle infernal : régimes, yoyos, maternité, reprises…
Après le premier confinement, elle s’est dit : ça suffit. Plus de stress professionnel pour servir d’alibi, il fallait agir. Elle a replongé dans Dukan — qu’elle connaissait sur le bout des doigts — et, comme prévu, a perdu… mais sans réussir à stabiliser. Les aliments fades et les frustrations lui coupaient toute envie de continuer.
Le déclic céto
C’est sur Internet qu’elle découvre d’abord le low-carb, puis le paléo, puis le cétogène. Au début, elle trouve ça un peu farfelu : “qu’est-ce qu’ils ne vont pas encore inventer !” Mais plus elle lit, plus les témoignages sur la santé l’intriguent. Et puis, il y a cette arthrose qui la handicape : certains jours, elle ne pouvait même plus tricoter ou soulever une casserole.
Elle décide de tenter l’expérience, seule, armée de quelques livres. La transition est un plaisir : après des mois à fuir le gras, elle redécouvre la cuisine comme un terrain de jeu. En un mois, miracle : les douleurs articulaires disparaissent.
Puis elle tombe sur La Tendresse en Cuisine et le groupe Facebook du Céto Club. C’est le coup d’accélérateur. Elle corrige ses erreurs, apprend, s’inspire, expérimente… et surtout, elle se sent portée par la communauté.
Avec le recul, elle le sait : si elle n’avait pas été à la retraite, l’histoire aurait peut-être été différente. Le céto demande un vrai temps de préparation, d’expérimentation et d’organisation. Et elle doute qu’elle aurait pu s’y investir pleinement au milieu du stress et des horaires à rallonge de sa vie professionnelle.
Tenir et ne plus lâcher
Au départ, Léa pensait suivre le régime “quelques mois” avant de revenir à une alimentation classique. Mais quatre ans plus tard, elle est toujours là — et plus motivée que jamais.
Pourquoi ? Parce qu’elle mange uniquement ce qu’elle aime, à satiété. Parce qu’elle n’a plus de douleurs d’arthrose, plus de maux de tête, plus de sciatiques, plus de syndrome de Raynaud. Parce que, pour la première fois, elle a trouvé un mode de vie qui s’adapte à elle, même dans les périodes de stress ou d’anxiété.
Elle l’admet : elle continue parfois à “se soigner” avec la nourriture, mais aujourd’hui, c’est avec du céto. Et quand les kilos reviennent, un peu d’OMAD ou quelques jours carni strict suffisent à les déloger.
Ses proches n’ont pas toujours compris, mais ils la laissent tranquille. Sa fille, sans être céto, pratique le jeûne intermittent et a banni le sucre à la maison. Un jour, elle lui a glissé : “Je t’admire.” Léa en a pleuré.
Céto et vacances, même combat
Qu’il s’agisse d’hôtels all inclusive, de gîtes ou de randonnées en Allemagne, Léa s’organise toujours : pain céto grillé pour le matin, chocolat noir ou beurre de cacahuète pour les envies sucrées, viandes et poissons à volonté. Le céto s’invite partout, sans frustration.
Ses conseils aux débutants

Trouvez vos substituts
Si vous pensez ne pas pouvoir vivre sans pain ou pâtisserie, cherchez — et testez — jusqu’à trouver ce qui vous convient. Pour Léa, c’est une tranche quotidienne de pain autrichien du Céto Club et, pour les grandes occasions, un Opéra céto qu’elle a mis des mois à perfectionner.
Lisez, formez-vous, documentez-vous
Comprendre, c’est tenir sur la durée.
Profitez des ressources gratuites
Entre le site du Céto Club et les recettes du groupe FB, il y a tout ce qu’il faut pour se lancer.









































