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Le céto sans macros c’est possible

Team calculette : quand ton assiette ressemble à un tableur Excel

Certains démarrent le céto façon ingénieur NASA. Ils sortent leur bible : le tableau du post « Débuter en alimentation cétogène ». On y lit la règle d’or : 70 à 80 % de lipides, 15 à 25 % de protéines, 5 à 10 % de glucides. Puis on sort la balance.
On pèse au gramme près la viande, on calcule l’huile d’olive, on divise l’avocat comme si c’était une équation à trois inconnues. Résultat : l’assiette ressemble à une mission spatiale calibrée au millimètre.

Avantage ? C’est ultra-rassurant. On sait où on va, la cétose est contrôlée, et on se sent pro. Inconvénient ? C’est un peu… contraignant. Pas sûr qu’on rêve de vivre toute sa vie avec un tableau Excel dans la cuisine.

Team freestyle : deux repas, tranquille

À l’inverse, il y a les rebelles. Ceux qui rangent la balance au placard. Leur règle est simple :
– Deux repas par jour.
– De la viande ou du poisson bien gras (ou des œufs, on n’est pas sectaires).
– Un bon assaisonnement, surtout en sel.
– Quelques légumes low-carb pour la couleur. 🌱

Et surtout : on mange à satiété. Pas de chiffres, pas de calculs. Juste de l’écoute. Et devinez quoi ? Le corps a son propre GPS intégré. Quand il n’a plus besoin, le goût change. Ce qui semblait délicieux devient fade, lourd, limite écœurant. C’est sa façon de dire : “Game Over, range la fourchette 🍴”.

La science valide (et elle est bavarde)

Ketosis, ketogenic diet and food intake control: a complex relationship : les cétones (notamment le β-hydroxybutyrate) réduisent la faim. Comment ? En diminuant la ghréline (l’hormone de la fringale) et en boostant la CCK (celle de la satiété). Bref, elles coupent la file d’attente devant le frigo. Être en cétose, c’est un peu comme avoir le cerveau qui passe en “mode avion” côté fringales. Moins d’envies, moins de compulsions. Netflix sans grignotage, ça existe !

Do ketogenic diets really suppress appetite ? A systematic review and meta-analysis : mMéta-analyse à l’appui : oui, le régime cétogène réduit la faim et le désir de manger. Même quand les calories sont réduites, les gens ne ressentent pas la privation.

Effects of Oro‑Sensory Exposure on Satiation and Underlying Neurophysiological Mechanisms—What Do We Know So Far ? quand tu mâches et goûtes un aliment, ça déclenche directement dans ton tronc cérébral des signaux qui font que tu te sens rassasié avant même que ton estomac ne s’en mêle. Bref, la durée et l’intensité du goût dans la bouche influencent vraiment la satiété — et ce, sans (ou presque pas) passer par les hormones digestives !

Satiety: a gut–brain–relationship : Le corps ne bosse pas tout seul. Les hormones intestinales comme le GLP-1, le PYY et la CCK envoient des SMS au cerveau pour dire : “Ok, stop, on est calés”. Et le microbiote joue les messagers bonus en modulant ce dialogue.

Hallmarks of Appetite: A Comprehensive Review of Hunger, Appetite, Satiation, and Satiety : cette revue explore comment notre corps et notre cerveau orchestrent la faim, l’appétit, la satiation et la satiété — du signal hormonal aux réponses nerveuses — dans le fameux modèle de la « cascade de satiété ». Avec l’essor mondial de l’obésité, mieux comprendre ces mécanismes devient essentiel pour élaborer des stratégies efficaces de gestion de l’appétit aux niveaux individuel et collectif.

Conclusion

Alors, calculette ou freestyle ? Les deux fonctionnent. Avec la première, tu pilotes ton assiette comme une fusée . Avec la seconde, tu surfes les vagues du goût .

Et la science est limpide : les cétones coupent la faim, le goût est un radar fiable, les hormones et le microbiote orchestrent le signal stop. Bref : ton corps a déjà tout ce qu’il faut pour gérer les repas sans tableur Excel.

Moralité : oui, le céto sans calculs, c’est non seulement possible… mais c’est validé par la biologie ET approuvé par ton palais.