Par solidarité… et par amour
Je suis tombée dans l’alimentation cétogène par… solidarité.
Moi, 63 ans, pas de souci de poids, plutôt fine. Mais mon compagnon, lui, traînait un vrai surpoids, une souffrance autant physique que morale. Dans sa famille, c’est presque une tradition : le gros bide qui finit par tomber sur les genoux. On en parlait à demi-mot, parfois en plaisantant, parfois plus sérieusement. On rêvait à la silhouette idéale. On savait qu’il fallait prendre un virage.
Le gars est musicien. Le look compte. Il est sportif aussi, mais les kilos en trop, ça plombe la foulée… et l’ego. Ça faisait des mois que le sujet restait sous le tapis.
La rencontre avec le céto
Et puis, un jour, un ami nous raconte qu’il a perdu des dizaines de kilos. On le bombarde de questions. Réponse : diète cétogène.
Je me documente. On se dit : « On teste. »
Compliqué pour moi, quasi végétarienne, amoureuse des tomates, des haricots verts, des fruits. J’ai dû revoir mon potager.
Compliqué pour lui aussi, accro au pain, à la baguette, aux chocolatines, capable de saucer même les pâtes et le riz.
Le grand saut
On se lance.
Pour moi, pas de changement de silhouette ni d’humeur… sauf un : je change de recettes (merci le blog !).
Petit détail : la constipation les premières semaines. Une vraie galère.
Pour lui, par contre, miracle. Les kilos tombent doucement mais sûrement. Le tour de taille fond, la ceinture se resserre. Et surtout, énorme bénéfice inattendu : il ne souffre plus d’hypersudation. Lui qui transpirait au moindre rayon de soleil sort maintenant comme un prince… sec.
Nos nouvelles habitudes
On se raconte nos fantasmes de crêpes, de tartes, de chouquettes, de pâtes… et c’est devenu une blague entre nous.
En attendant, on se fait plaisir avec des pancakes céto, parfois un pain au lin qui dure plusieurs jours, et quelques amandes pour le dessert. Quand la nostalgie me prend, j’ai mes coins à mûres et à prunes sauvages dans les bois.
J’ai vidé mes placards. Adieu mes copines légumineuses, lentilles, pois chiches. Bye-bye mes chers carottes, oignons, poireaux. Gros virage.
Je rame un peu avec tout ce gras et cette viande qui ne sont pas mon truc, mais je tiens bon pour lui. Il se régale. Je déploie des trésors d’imagination au four et à la poêle.
À table et à l’extérieur
À l’extérieur, on est intraitables : si les gens ne s’adaptent pas, on vient avec notre repas. Les cakes céto que je prépare plaisent d’ailleurs beaucoup aux copains. On a totalement abandonné le sucre, et maintenant, les rayons des supermarchés me donnent presque le vertige tant tout est sucré. Ça, c’est fini pour toujours (sauf les mûres par hasard).
Je pleure parfois en voyant les parents de mon compagnon s’empiffrer de sucre. Ils sont GROS. Ma mère, elle, c’est l’inverse : trop mince, génération Marie-Claire BCBG. Elle compense avec le sucré et évite le gras.
Moi dans tout ça

Pour moi je ne mesure pas, je ne pèse pas. Je me fie au tour de taille du garçon. Peut-être que je me trompe, mais tant que ça marche pour lui, on continue. On ajustera si besoin.
J’ai connu le surpoids à l’adolescence, mais aussi des épisodes d’anorexie graves. J’ai été très sportive. Aujourd’hui, je ne me mets plus la pression.
En fait, tout ça me rend un peu mélancolique. On devrait pouvoir manger simplement, comme les animaux, sans se poser mille questions.
La suite ?
Alors merci Céto club & Co. pour le soutien et l’humanité.
On poursuit l’expérience.









































